SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 15:29

En mai 1940, à Dunkerque, les troupes anglaises, face à l'avancée sans merci des Allemands, tentent de fuir et de retourner au pays par la mer.

La réalisation et la photographie sont virtuoses et impressionnantes. Dolan sait comment placer sa caméra pour plonger le spectateur au coeur de l'action. Quand les soldats se font canarder sur la plage, le spectateur se fait canarder également, quand les soldats se noient, prisonniers de leur bateau ou des nappes de gasoil, le spectateur se débat avec eux.

Malheureusement, cette immersion très réussie se joue sans réel scénario. Seul l'enjeu immense, sauver un maximum des 400 000 soldats coincés sur la plage, semble suffire à Nolan. Quand le réalisateur offre un semblant de récit, il le fait sans nuance, nous emmenant aux portes de la niaiserie. D'un point de vue historique c'est le vide sidéral (entre autres, les soldats français toujours au combat et Dunkerque ne sont qu'anecdotes). A cela s'ajoute, une musique ultra présente qui souligne avec une rare lourdeur les moments d'angoisse ou de glorification de ces héros britanniques. Une belle déception.

 

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