SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

21 octobre 2018 7 21 /10 /octobre /2018 22:59

Lara,15 ans, rêve de devenir ballerine. Mais, elle est enfermée dans un corps de garçon dont elle a décidé de se séparer avec l'aide des médecins et le soutien de son père.

Entre les cours de danse où il faut apprendre à faire des pointes à l'âge où les filles en font depuis plus de 3 ans, et les visites à l’hôpital et chez le psy, Lara ne se ménage pas. Lucas Dhont place son héroïne dans le milieu de la danse à haut niveau pour souligner sa détermination et sa souffrance. Souffrance dans ce corps qu'il faut exhiber, souffrance de ce corps qu'il faut déformer, transformer pour obtenir de lui de devenir une femme et une danseuse.

La force du film tient en deux choses : son point de vue et ses deux comédiens Son point de vue est celui de Lara. Il prime sur tout au point de se désencombrer le plus possible des poncifs, sur l'entourage familial notamment, porteur d'une souffrance lui aussi. Ici le père est seul, sans problème particulier et soutien sans réserve son enfant. C'est la volonté, l'impatience, les souffrances et les obsessions de Lara qui prévalent. 

Les comédiens, père et fille. Victor Polster, 15 ans, danseur à l'école Royale de ballet d'Anvers, visage d'ange, incarne de façon confondante Lara. Il est Lara. Dans un registre différent mais assez complexe également, le rôle du père est tenu par Arieh Worthalter, lui aussi excellent.

Si la fin du film peut laisser dubitatif, la force de l'ensemble, avec son traitement à la fois cru et délicat, l'emporte.

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