La vie d’Elton John de sa découverte du piano enfant jusqu'à l'année 1983.
Fletcher choisit de conter cette histoire de gloire, sexe, drogue et rock'n roll sous une forme hybride entre biopic classique et comédie musicale. Ce format donne une belle énergie au film tant dans les périodes d'euphorie que dans les moments de désespoir.
Le réalisateur parsème son récit des hits d’Elton John dont les textes illustrent parfaitement chaque moment. Tubes interprétés par Taron Egerton lui-même (performance vocale bluffante) ou par les protagonistes qui l’entourent.
La mise en scène stylisée et le montage sont très rythmés, avec des flashbacks astucieusement amenés et de belles ellipses. Fletcher joue avec les contrastes des couleurs fades de l’enfance à celles flashies et exubérantes de la vie de rock star. Les reproductions des costumes d’Elton John sont spectaculaires. Si on peut reprocher un traitement un peu trop appuyé des rapports conflictuels avec les parents, la psychologie du chanteur et celles de son entourage sont clairement dessinées.
Taron Egerton est tout simplement époustouflant. Il est Elton John. A aucun instant, le souvenir du vrai Elton ne vient perturber notre plongée dans le film.
Rocketman sort ainsi des biopics plan-plan, sans âme, ni parti-pris artistique. Après le très décevant et fade Bohemian Rhapsody, il nous réconcilie avec ce genre cinématographique
Date de sortie en salle le 29 mai.