SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 20:57

Jeff Costello, tueur à gage, tue le patron d'une boîte de jazz. Rapidement, la police le soupçonne et le mystérieux commanditaire du meurtre tente de l'assassiner.

Le Samouraï est un bien étrange film de gangsters. Pas un seul dialogue pendant les 20 premières minutes et très peu le reste du temps, Le calme règne sauf peut-être chez les policiers. Esthétiquement, tout est particulièrement soigné. Le film est en couleurs mais c'est à peine si l'on s'en rend compte. L'histoire évolue dans un monde assez éloigné du Paris des années 60. Melville aime le romanesque. Il habille ses personnages des années 60 comme des gangsters des années 30 et les filme dans ses studios du XIIIe arrondissement de Paris. Tout est décor et ça se voit particulièrement dans la tanière du samouraï et Melville le dévoile quasiment dans le plan final. Cela fonctionne parfaitement dans cette curieuse histoire. La photographie est également très belle. Le récit se déploie avec précision. Les personnages sont particulièrement bien dessinés. Intrigants, on se demande sans cesse si Jeff doit s'en méfier. Le duel Delon-François Perrier (excellent également) fonctionne à plein. 

Jeff Costello est un des grands rôles de Delon. Taiseux, calme, méticuleux et solitaire, il correspond sans doute à l'image que ce fait Alain Delon de l'Homme avec un grand H.

Année de sortie : 1967

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