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A la fin des années 80, Laura, finlandaise, vit à Moscou avec sa petite amie, une intellectuelle russe. Celle-ci annule à la dernière minute leur voyage pour le site archéologique de Mourmansk. Laura décide d'y aller seule. Dans le train qui l'emmène dans l'Antarctique, elle doit partager son compartiment avec un inconnu.
Le film se distingue par la simplicité de son axe narratif. Deux solitudes se rencontrent dans un train et vont se côtoyer le temps de ce long voyage de 2000 km. Les interactions extérieures et les circonstances vont les rapprocher petit à petit et effacer progressivement ce qui les oppose. Il ne faut pas s'y méprendre, il ne s'agit pas ici d'une comédie romantique mais plutôt d'une réflexion sur l'effet de la solitude, de l'éloignement des siens et d'une nouvelle promiscuité sur l'ouverture aux autres.
La réalisation brute sur les intérieurs rend parfaitement l'atmosphère particulière, à la fois inquiétante et riche de promesse, qui règne dans les trains de nuit. La rudesse du voyage dans les trains de l'URSS et celle du climat sert le besoin des protagonistes de créer du lien. Les prises de vue extérieures sont soignées et offrent de belles scènes de rencontres et de paysages étranges et enneigés. Le film est porté par deux comédiens attachants, Seidi Haarla et Yuriy Borisov.
Grand Prix du Festival de Cannes 2021.