A Paris, alors qu'elle rentre chez elle en moto sous une pluie battante, Mia décide de prendre un verre dans une brasserie en attendant que la pluie cesse. Alors qu'elle observe les clients autour d'elle, des coups de feu éclatent.
Alice Winocour se penche sur les survivants de l'attentat, les blessés et les proches des victimes. Et interroge : comment continuer à vivre, comment intégrer ses proches dans cette nouvelle perception de la vie, comment faire sans ceux qui ne sont plus là ? Elle expose la difficulté de réintégrer l'espace de sa vie d'avant et l'importance de faire corps avec les autres victimes. Tout cela sans tomber dans un voyeurisme ou une complaisance qui lui tendaient les bras. Sa mise en scène tout en suggestions, qui dit sans dialogues appuyés, accompagnée par une très belle bande originale de Anna Von Hausswolff, sert avec délicatesse le propos. Paris est aussi particulièrement bien filmée. A travers son énergie, ses toits, ses quartiers, ses grands boulevards, ses brasseries, de la Porte de la Chapelle à la Tour Eiffel... nous nous glissons dans les pas de Mia.
Virginie Efira nous impressionne dans son incarnation de Mia, jeune femme perdue sans être totalement paumée, tout à la fois souriante et au bord des larmes. Pleine de questions et d'une vie à reprendre.
Elle est entourée de comédiens tous excellents Grégoire Colin, Benoît Magimel, Maya Sansa et la révélation Nastya Golubeva Carax.