Après 3 ans de vie aux Etats-Unis, Gad Elmaleh rentre à Paris chez ses parents. Il a un grand projet qu'il n'ose pas leur annoncer : se convertir au catholicisme.
Gad Elmaleh, juif séfarade, fait son coming out. La vierge Marie le fascine depuis qu'enfant il a bravé l'interdit en entrant dans une église de Casablanca.
Si la sincérité du propos ne fait aucun doute et que l'on assiste avec curiosité et intérêt aux déchirements multiples que la perspective de cette conversion entraîne, le film, d'un point de vue purement cinématographique, déçoit un peu. Le filmage n'affiche aucun parti pris esthétique. La caméra semble posée au hasard des situations. Il y a un peu de tout sans qualité particulière.
Le récit est lui aussi un peu bancal. L'enchaînement des séquences manque de fluidité. Certaines situations sont étirées jusqu'à l'usure tandis que d'autres qui mériteraient d'être approfondies sont à peine esquissées. Gad Elmaleh semble avoir était tiraillé entre introspection, réflexion sur la foi et comédie familiale.
On n'est pas loin de penser que le réalisateur s'est vu confisquer son film par ses parents, tous les deux excellents comédiens. Reste un peu est ainsi et surtout une grande déclaration d'amour qui leur est adressée.