SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

4 novembre 2022 5 04 /11 /novembre /2022 16:36

Au démarrage, ce qui surprend c'est de voir que Waly Dia a les mêmes agacements que le parisien râleur de base : Hidalgo, Paris, ses travaux, sa pollution, sa saleté... Cela dure 45 secondes. Très vite, l'humoriste retrouve sa plume aiguisée pour aborder les absurdités et les haines qui gangrenent nos sociétés.

Évidemment les sujets et les cibles sont sans réelle surprise : la police (" Moi, je suis comme l'IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers"), les humoristes, les chasseurs, l'antisémitisme, le racisme, #metoo, la pédophilie, les politiques, Zemmour, Macron, l'extrême droite française ("on n'a pas les racistes qu'on mérite"), les intégristes, le grand remplacement, l'homophobie... Waly Dia les aborde sans éviter les clichés, les dénonciations convenues et les raccourcis, sans doute inhérents à la punchline.

Ce qui fonctionne particulièrement, c'est son débit mitraillette, sa parfaite élocution, l'efficacité de ses saillies et son énergie. 

Ce qui perturbe un peu, ce sont les applaudissements des spectateurs à chaque bon mot qui fait ressembler ce spectacle à un meeting politique.

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