Depuis 2 ans de façon épistolaire, Thierry Lhermitte interprète une adaptation du livre de Simon Wiesenthal dans lequel l'auteur se remémore ce jour de 1942 où un soldat SS mourant lui a demandé un pardon qu'il n'a pas pu lui donner. Wiesenthal s'interroge, regrette, culpabilise. Aurait-il dû accorder son pardon ?
L'histoire de Simon Wiesenthal est importante, et son questionnement passionnant a interpellé de nombreux intellectuels qui ont tenté d'y apporter une réponse. Sur scène, Thierry Lhermitte interprète Simon Wiesenthal, les gens qu'il a croisé, le soldat SS. Les réponses de Simone Veil, du philosophe Olivier Abel, de l'écrivain Roger Ikor, d'un militaire américain... sont intercalées, dans le récit, en voix off illustrées par des vidéos particulièrement laides sans aucun intérêt narratif ou esthétique. Ainsi, c'est dans sa mise en scène que cette adaptation théâtrale pêche. En plus de ces vidéos, Steve Suissa, le metteur en scène, a ajouté en fond de scène un rideau noir qui s'écarte régulièrement figurant une porte qui s'ouvre sur une lumière bleue ou rouge ou autre. Une musique s'immisce, de temps en temps, se superposant à la voix de Thierry Lhermitte. Ces artifices grossiers desservent le propos de Simon Wiesenthal et l'interprétation de Thierry Lhermitte.
La vaste question du pardon que soulève Simon Wiesenthal méritait un écrin d'une bien plus grande délicatesse.