EO est enlevé, par une association de défense des animaux, du cirque où il était exploité mais aussi où il aimait et été aimé de son équilibriste. 

Cette séparation hantera l'âne tout au long de son périple qui le verra tirer des charrettes de foin dans un haras empli de chevaux effrayants, dans un centre pour enfants dont il fugue pour partir à la recherche de son équilibriste, traversant une forêt où il assiste à la mort d'un loup tué par les hommes, à celle d'un oiseau happé par une éolienne, pleure devant des poisson enfermés dans un aquarium, se fait battre par des hooligans, se retrouve soigné dans une clinique vétérinaire...

La réalisation est d'une grande richesse, belle, inventive, jouant avec les couleurs, alternant grands espaces et plans au plus près des corps, de l'oeil de l'animal, laissant la caméra s'emballer comme incontrôlable. Onirique ou naturaliste selon les séquences, le film donne à percevoir les émotions de l'animal et le pire de l'homme. Sans un dialogue ou presque, avec un travail remarquable sur le son, jouant sur la musique et la rythmique, Skolimowski réalise un plaidoyer pour le monde animal et la nature.

Un film expérimental, étrange et beau, hors normes.

Prix du Jury Cannes 2022

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