Dans l'Angleterre Victorienne, le docteur Godwin Baxter redonne vie à une noyée en lui implantant le cerveau du bébé qu'elle porte. Bella découvre le vie et le monde avec un cerveau d'enfant qui se développe dans un corps d'adulte.
Lanthimos présente son Frankenstein féminin et dote Dafoe d'une tête qui évoque la Bête de Cocteau. Esthétiquement parlant, Lanthimos donne encore dans le moche. Ces décors, souvent surchargés, à la colorimétrie hideuse, sont en carton pâte. Et il use et abuse, une fois de plus, du fish eye et d'un grand angle déformant.
Quant au scénario, difficile de ne pas penser que le réalisateur cherche en tout point à choquer le bourgeois. Tout est démonstration, tout est sketch, jusqu'à l'accompagnement sonore. L'ennuie pointe d'autant plus vite son nez que l'outrance nuit à une plongée totale dans l'histoire de Bella. Le parti pris soit disant féministe est aussi très discutable.
L'interprétation d'Emma Stone est le seul intérêt du film mais ne suffit pas à nous tenir éveillé pendant 2h20.