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Elsa Granat s´approprie la pièce de Tchekhov, la triture, y ajoute des citations de Racine, de Shakespeare et des textes contemporains, recentre le propos sur Arkadina, créé deux nouveaux personnages et une vaste séquence d'ouverture et une scène de clôture.
Il est peu de dire que cette version de La Mouette ne séduit pas. Esthétiquement, le moche domine. Les décors sont hideux tout comme les costumes. La mise en scène est brouillonne. La bande son, pas toujours heureuse et très présente, écrase régulièrement la voix des comédiens. Comédiens qui anonnent ou hurlent jouant le désespoir et l'hystérie. Les scènes chorales, que maîtrisent particulièrement les comédiens du Français habituellement, fonctionnent mal. Tout est d'une extrême lourdeur.
L'ensemble rend le texte inaudible dans tous les sens du terme. La réflexion sur la création, l'évolution de la Russie à travers sa jeunesse et la mélancolie amer Tchekhovienne disparaîssent totalement.
A oublier très vite.