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Au Cameroun, à Yaoundé, le commissaire Billong est très investi dans son travail. Il enquête et traite la population comme il élève ses enfants : à l'ancienne.
Billong est un homme "de tenue", respecté, qui aime la discipline et sa position dominante à l'égard de ses collègues, de la population et de ses enfants. Au point de ne pas parvenir à se remettre en question alors que ses principes dépassés n'agissent plus ni dans sa fonction de commissaire, ni dans son rôle de chef de famille.
Thomas Ngijol fait ainsi un portrait à la fois tendre et rude du Cameroun à travers celui de cet homme rigide et autoritaire qui excuse les excès de la police à l'encontre des suspects ainsi : choisir entre laisser la violence perdurer ou l'exercer soit même.
L'enquête policière n'en devient qu'un prétexte pour décrire une société Camerounaise à l'abandon, où le pouvoir est autoritaire, les services publics sans moyens suffisants, la jeunesse sans repère et où les femmes semblent être les seules en capacité de faire face.
Le récit est particulièrement maîtrisé servi par un montage millimétré. La réalisation naturaliste et la photographie servent parfaitement le propos. Les comédiens sont tous très bien et Thomas Ngijol excellent.