C'est à pas moins d'1h45, de concert que Julien Doré nous a convié pour cette première tournée, ce qui est plutôt pas mal pour un jeune artiste qui n’a qu’un seul album à son actif.
La première heure fut déroutante. Julien Doré, cheveux gominés et jeu de scène maniéré, irrite. Chaque titre ou presque est suivi d’un numéro de « cirque » plus souvent ridicule que drôle. Bon mot, mauvaise blague, discours volontairement choquant mais bien entendu très 3ième degré, injonction à l’adresse de l’auditoire… il instaure avec son public une relation agressive sans qu’on sache vraiment si elle est dû à un mauvais trac ou si elle est voulue parce que ça fait rockeur… A cela s’ajoute, un parti pris étrange du créateur des lumières : Julien Doré est régulièrement éclairé d’en haut ou mieux encore de dos. On ne perçoit ainsi pas son visage et il ne se résume plus qu’à une silhouette. Quand il est immobile derrière le micro c’est assez particulier.
Puis, allez savoir pourquoi, après 1 heure de presque n’importe quoi scènique, les morceaux s’enchaînent, Doré semble entrer enfin dans sa peau de chanteur en concert, abandonnant cette ironie systématique. Et c’est bien. La voix est belle et puissante. Le jeu de scène se fait plus juste sans excès et l’attitude, rock ou non, se fait naturelle. Comme si tout à coup, il arrêtait de se regarder chanter. On peut alors se laisser prendre à la magie du Live et au partage de la musique.
Ces dernières 45 minutes sauvent un peu le concert ou laisse en tout cas pas mal d’espoir pour la suite, à condition que Julien Doré assume son statut d’artiste musicien-chanteur à part entière devenant vraiment bête de scène ; ce bête ne signifiant plus idiot.
* Au sein du groupe qui accompagnait Doré, on remarquait à la guitare Arman Méliés
* En première partir Narco (??), sympa.