La Cigale a coonu ce soir un moment de grâce, de ces instants dont tous les chanteurs rêvent mais que peu voient se réaliser. Une soirée historique dans la carrière d'une artiste, de celles qu'aucun Olympia, disque d'or ou Victoire de la Musique ne fait oublier.
Le public de la Cigale s'est soulevé comme un seul homme pour déclarer sa flamme à Emily Loizeau. Lui offrant de ces ovations qui semblent ne jamais pouvoir s'arrêter. Un public déchainé qui, alors que la salle est rallumée après les traditionnels rappels accordés, refuse de partir et obtient un dernier salut de l'artiste qu'il a élue.
Emily Loizeau nous a proposé 2h15 de bonheur musical alliant humour, jeux complices, mélodies douces et entraînantes, un peu variét', un peu jazzy, un peu country dont 5 ou 6 titres inédits.
Elle nous a menè dans son univers trés personnel où le rire se mèle à l'émotion.
Côté technique, Emilie Loizeau possède une voix surprenante, au doux vibrato et aux aigus Bushien et maîtrise parfaitement le piano.
Côté mise en scêne, on a retrouvé le concept de la platine disque, des images projetés sur écran, des jeux d'ombres chinoises et autres effets de lumière cinématographique, le tout renouvelé pour ne pas lasser les "habitués" (voir article sur le concert de juin au Café de la danse).
Emily emmène le public dans son monde avec une douce autorité et une facilité déconcertante. Mais, ce soir, tout à coup, Emily était bien menue face à cette ovation spectaculaire. Sans doute n'imaginait-elle pas que 1200 personnes puissent faire autant de bruit pour elle.