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21h00, nous arrivons comme une fleur (ou plutôt comme un bouquet) sur le Champ de Mars. Sur la scène, on joue les premières notes de "La poupée qui fait non". Le temps de fendre la foule, nous voilà parés pour écouter le concert de Michel Polnareff qui arrive sur scène le drapeau français en guise de cape.
Bon timing, nous avons échappé à Bob Sinclar, Tokio Hotel et autres amuse gueule du pauvre.
Nous sommes pas mal placés. Devant nous, il y a du monde, l'équivalent de la fosse de Bercy en deux fois plus large, mais derrière nous il y en a 10000* fois plus et ce jusqu'à la Tour Eiffel derrière laquelle le soleil s'apprête à se coucher. J'envie Polnareff qui de la scène doit avoir une vue magnifique et spectaculaire.
Polnareff est tout petit comme un playmobile, mais sur les écrans géants on peut le voir en très gros plan. Le soleil de Los Angeles tanne sacrément la peau, la coupe de cheveux est toujours aussi moche et les lunettes n'ont pas changées. La voix non plus d'ailleurs même si les licenciés en Polnareff la trouve un peu vieillie, nous, elle nous convient et nous épate même. Attitude scène un peu ringarde, un drôle de mélange entre Sardou et Johnny.
Polnareff ne nous offre pas un concert au rabais mais bel et bien la même configuration que pour sa tournée. Les écrans géants ne manquent pas et on retrouve sur scène les fameuses lunettes géantes. Le son est d'une qualité excellente, ce qui est inespéré compte tenu de la configuration et de l'immensité des lieux
L'homme est bavard, il salue ses fans des premiers rangs (les moussaillons de de l'Amiral - surnom de Polnareff). Il joue avec le public tout entier et l'incite à crier et chanter plus fort encore. Car le public chante. On se rend compte que Polnareff est un chanteur populaire et que ses chansons nous ont bercé depuis des d'années. Aux premiers accords de chaque chanson, le public (petits, moyens et grands, branchés ou non) fait entendre son plaisir.
"Tout pour ma chérie", "Goodbye Marilou", "Love me, please love me", Lettre à Franc", "Nous irons tous au Paradis" et "Y' a qu'un cheveu sur la tête à Mathieu" (l'improbable et pourtant...) sont les chansons qui ont emporté le plus de succès.
Après 10 ou 11 titres, Polnareff quitte la scène et revient pour le traditionnel rappel avec "Goodbye Marilou" puis "Lettre à France" reprises dans leur quasi intégralité toutes deux en choeur par le public. Puis, Polnareff remercie Sarkozy pour son invitation et lui dit "merde, afin qu'il nous emmène tous au Paradis". Le titre final était annoncé. Les paroles de la chanson défilent sur les écrans, le public chante d'une seule et même voix. Polnareff remercie le public survolté. Noir sur la scène. Le concert est fini, la nuit est tombée, il est temps de se retourner vers la Tour Eiffel pour regarder le feu d'artifice.
*La préfecture de police a comptabilisé 600 000 personnes présentent au concert*