SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:13

 P1030791.JPG Monumenta pour sa cinquième édition convie Daniel Buren à se confronter à la nef du Grand Palais. 

Buren a installé sur toute la longueur de la nef une forêt de poteaux rayés (environ 2,20m de haut) noirs et blancs coiffés de cercles transparents colorés (bleu, vert, orange et jaune). La lumière richement distribuée par la verrière reflête les cercles de couleurs au sol de façon assez remarquable. Les couleurs y sont particulièrement vives.

    Si l'oeuvre colorée ("Excentrique(s) Travail In Situ") de Buren occupe bien le sol et l'habille de façon "sympathique", elle peine à trouver une réelle existence dans l'espace immense de la nef. Il est vrai que la hauteur du monument est impressionnante. Anish Kapour avait opté pour une oeuvre gigantesque qui venait flirter au plus prés de la P1030760.JPGstructure de métal. Boltanski qui proposait une installation au sol dans une ambiance glaçante avait parfaitement intégré l'immensité effrayante du lieu et habilement occuper l'espace avec du son.

Buren laisse curieusement l'espace au monument comme s'il s'inclinait devant la majesté du lieu.  

Du coup, l'installation, malgré ses sympathiques couleurs, fait bien pâle figure et légèrement ridicule. Notre regard quitte sans cesse l'oeuvre pour s'accrocher à la beauté du lieu.

Le monstre dévore l'oeuvre bien chétive. Défi raté.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires