Paris, Jacques accueille sa mère qui vient des colonies pour lui rendre visite. Cette mère possessive et exaltée tente de convaincre un fils, mauvais garçon et tire au flanc, de venir vivre avec elle dans les colonies et de profiter de la fortune que leur rapporte leur usine du bout du monde.
Fanny Ardant, incandescente, est parfaite dans le rôle de cette mère passionnée et versatile. La comédienne donne à son jeu toutes les nuances nécessaires à l'incarnation de ce personnage borderline.
Malheureusement, sur scène personne n'est vraiment à la hauteur pour lui donner la réplique. Nicolas Duvauchelle manque cruellement de finesse et de diversité dans son jeu. Ses déplacements semblent mêmes approximatifs. Agathe Bonitzer souffre des mêmes maux. Elle est d'une raideur qui empêche toute émotion de naître de son personnage. Ils semblent avoir été abandonnés sur scène sans intention et direction de jeu.
La mise en scène est d'ailleurs d'une grande lourdeur. Et d'une façon générale, la pièce manque de finesse et d'émotion. Thierry Kliffa semble avoir tout misé sur la présence de Fanny Ardant. Ce n'est aimable ni pour elle, ni pour les spectateurs.
On aurait tant voulu aimer l'association de ses trois comédiens. C'est dommage.