L'exposition dont tout le monde parle accueille pas moins de 128 oeuvres dont 55 des 100 tableaux qu'à peint Hopper durant sa vie. Les premières salles présentent les débuts, les artistes qui ont influencé Hopper, sa formation qui passe par l'illustration, la gravure puis les aquarelles qui seront ses premières ventes.
Ce sont pas moins de 40 oeuvres d'artistes ayant inspiré ou ayant été inspirés par Hopper qui parsèment l'exposition. Puis, arrivent les peintures. C'est là qu'on est saisie par un sentiment étrange de familiarité avec la majorité des oeuvres, que l'on prend conscience que ces peintures sont sous nos yeux depuis des années, au détour d'une couverture de livre, d'une illustration d'article dans un magazine, peut-être même d'une pub.
Familiarité accentuée par le cadrage, la lumière qui renvoient au cinéma et à l'imagerie Américaine. Une série d'arrêts sur image qui laissent libre court à l'imagination du spectateur.
Ces tableaux qui semblent esquissés à gros traits et qui sont, en fait, d'une précision extrême dans la capacité d'Hopper à aller à l'essentiel, dégorgent de couleurs et de lumière mais sont habités par des personnages blafards. Le contraste accentue l'impression de mélancolique et de solitude dans lesquels semblent plongés ces personnages. Souvent des femmes seules, ou des couples-groupes qui ne se regardent pas, côte à côte, mais sans échange. Une certaine idée de l'Amérique, blanche, de l'époque.
A la sortie de l'exposition, une boutique particulièrement bien fournie dédiée à l'artiste enchantera les fans et les amateurs de souvenirs.
PS : parmi les artistes qui ont été influencé par Hopper, une salle complète est réservée au photographe Philip-Lorca Dicorcia et sa série de photos «Best Seen, Not Heard». Des oeuvres impressionnantes.