Max Eisenstein et Martin Schulse sont propriétaires, associés et amis, d'une galerie d'Art à San Francisco.
Martin, Allemand, a choisit de rentrer vivre au pays avec femme et enfants. Max, de confession juive, demeure à San Francisco. On suit leur correspondance échangée entre novembre 1932 et mars 1934, alors qu'Adolf Hitler au pouvoir instaure les lois anti-juifs.
Tirée du livre de Kathrine Kressmann Taylor, la très courte pièce (50 minutes) est à l'affiche du théatre Antoine depuis février. Tout d'abord interprétée par Gérard Darmon et Dominique Pinon, c'est Patrick Timsit et Thierry Lhermitte qui assurent le mois de mars.En avril, ils seront remplacés par Thierry Frémont et Nicolas Vaude.
Thierry Lhermitte est excellent. Il ne tombe pas dans le piège de l'exercice, celui d'une lecture qui s'avèrerait vite monotone, manquant de vie. Il ne lit pas ses lettres, il les joue et donne corps à ce qu'elles racontent. Patrick Timsit s'en sort un peu moins bien. Il est plus dans la lecture, moins dans le jeu, moins vivant. Malgré tout, son interprétation demeure agréable.
La pièce captive de bout en bout et reste à l'esprit longtemps après la représentation.