Martin Martin débarque dans un village d'Algérie où il rencontre Alia et sa fille Jeanne qui possèdent une bibliothèque riche en trésors. Martin Martin se lance alors dans le récit de ses aventures.
Le Porteur d'histoire part du principe que l'Histoire est faite de petites histoires plus ou moins véridiques, plus ou moins essentielles. La pièce enchaîne donc les récits qui se croisent et s'agrémentent tel un jeu de construction. On y rencontre Monsieur tout le monde, une héroïne de pure fiction, Alexandre Dumas, Eugène Delacroix, Marie-Antoinette...
L'ensemble, un peu compliqué par sa structure, est du plus grand romanesque. Sa construction serrée, enchaîne les scènes haletantes et les moments suspendus sans que le rythme n'ait à en souffrir. Les comédiens, qui multiplient les rôles, sont très bons.
Malgré ces qualités, la pièce marque deux faiblesses que sont la mise en scène qui dans un décor pourtant épuré, a tendance à être superfétatoire - elle brouille plus qu'elle n'éclaire le texte - et le manque de sens. La pièce est trop pauvre en fond pour séduire totalement.