SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 21:43

Mommy---www.zabouille.over-blog.com.jpgDiane récupère, son fils Steve qui souffre de TDAH et vient de se faire virer d'un établissement spécialisé.

 

On retrouve dans Mommy la créativité visuelle, le soin esthétique tout particulier que Dolan donne à ses films. C'est ce qui séduit immédiatement. L'image est belle, la lumière très travaillée, le montage précis. Dolan joue sur la vitesse de l'image, sur le son mais aussi sur la dimension de l'écran. Ainsi son film s'inscrit 90% du temps dans un format carré auquel les filtres qu'il utilise donnent une curieuse allure d'Instagram. Ce que Dolan maitrise parfaitement également c'est la qualité des dialogues. Ici aussi il s'en donne à coeur joie et l'argot québécois que parlent ses personnages accentue cette impression de virtuosité. Ca va vite, ça cogne juste, c'est souvent drôle. On retrouve aussi ses actrices fétiches Anne Dorval et Suzanne Clément, déjà au générique de "J'ai tué ma mère", toutes deux inoubliables. Dans le moins bien, on n'échappe pas à une BO ultra présente. A la limite de l'overdose. D'autant plus que les goûts musicaux de Dolan ne font pas vraiment dans l'originalité ou l'undergound. Une très belle scène de danse regroupant les trois personnages principaux perd un peu de son charme accompagnée par une chanson de Céline Dion. L'intensité des émotions jouées par les comédiens est desservie par la musique. C'est d'ailleurs souvent dans les scènes plus sensibles que Dolan pêche par excès, d'esthétisme, de musique, de pathos. Il n'en demeure pas moins un des réalisateurs les plus créatifs et percutants.

 

 

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