Le Centre Pompidou, qui n'avait plus organisé d'exposition sur Dali depuis 1979, consacre à l'artiste une grande rétrospective jusqu'au 25 mars.
Associé au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia de Madrid, le musée parisien a réuni près de 200 oeuvres de l'artiste dont 120 peintures.
Ce qui surprend au premier regard, c'est la dimension des oeuvres qu'on imaginait souvent bien plus grandes qu'elles ne le sont réellement. Ensuite, c'est la qualité du travail de l'artiste. Le travail sur la lumière, l'éclat des couleurs, la précision extrême de l'exécution, la richesse de la composition, la multitude des symboles, les différents degrés de lectures possibles selon l'angle de vision.
Chaque oeuvre est d'une telle richesse qu'il est impossible de percevoir en un seul regard tous les éléments qui la compose. Aussi, la rétrospective se visite moins vite que n'importe quelle autre exposition. D'abord, parce que Dali attire la foule et qu'il faut "faire la queue" pour accéder à chaque oeuvre. Ensuite, parce que chaque visiteur scrute pendant plusieurs minutes chaque tableau, reculant pour en percevoir le personnage central, son double "caché" et s'approchant au plus près pour percevoir tous les détails, personnages d'arrière plan et trompes-oeil. Un jeu de cache-cache ultra ludique qui crée d'étranges conversations entre les visiteurs, chacun guidant l'autre dans la découverte des personnages ou symboles cachés.
Qualité d'exécution, humour et folie, cette rétrospective Dali vaut tous les divertissements.
A voir d'urgence.