SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

10 juillet 2021 6 10 /07 /juillet /2021 17:55

Henry McHenry stand-upper provocateur de renom et Ann Desfranoux délicate cantatrice star sont amoureux. De l'union de l'infrequentable et de la princesse naîtront un ogre et une enfant.

Carax présente un conte musical fantastique qui fait la part belle au lyrisme et à une énergie électrique qui nous gagne dès la scène d'introduction et la chanson titre des Sparks qui signent toute la B.O. Se succéderont une série de tableaux aux couleurs et décors superbes, mêlant références classiques et art video, aux ambiances romantiques, érotiques et terrifiantes. Le récit frôle parfois le vide sans jamais vraiment y tomber, régulièrement rattraper par une scène magique.

Leos Carax et les Sparks semblent avoir puisé dans les histoires récentes à l'origine ou issues du mouvement #metoo. On pense ainsi reconnaître dans le personnage d'Henry, Louis CK entre autres, mais aussi tous ses maris jaloux de l'aura de leur conjointe, et en Annette, ces enfants pantins-stars exploités par leurs parents.

On l'aura compris l'homme ne ressort pas grandi de ce conte fantastique musical, à la fois un peu bancal et superbement mis en images et en musique. Adam Driver dont le corps n'a jamais semblé aussi imposant impressionne face à une Marion Cotillard qui offre, dans une partition ténue, une fois encore une puissante interprétation. A leur côté, Simon Helberg et la jeune Devant Mc Dowell sont parfaits.

Une oeuvre qui ne peut laisser indiffèrent qui, à plusieurs degrés, est, tout à la fois, enthousiasmante et désespérante. Une oeuvre rare.

En compétition officielle au Festival de Cannes 2021.

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