
Bien qu'elle n'ait pas eu besoin de l'affaire Weinstein pour revendiquer son féminisme, Sophia Aram consacre son 4ième spectacle aux femmes, aux tabous et oppressions plus ou moins violents qu'elles subissent.
Sur ce sujet plus politiquement correct que les sujets abordés dans ses trois précédents spectacles qui étaient bien couillus (expression qui ne lui ira sans doute pas du tout), Sophia Aram prend le risque de perdre de sa singularité.
Et effectivement, la férocité qui fait sa marque de fabrique manque de réel appuie sur ce sujet souvent abordé par les humoristes. Ses angles d'attaques surprennent peu. Bien sûr, on retrouve une plume, une qualité d'interprétation ; les personnages qu'elle dessine sont toujours plus vrais que nature, sa tante Fatiha, une instit' très pédagogue, une prof d'argot, une ado qui a peur que les hommes deviennent des femmes... Mais, au final, A nos amours, où l'on rit souvent et qui interpelle aussi, souffre de la comparaison avec ses précédents spectacles aux sujets plus inédits et au traitement plus original. La verve et le talent de Sophia Aram s'y exprimaient de façon bien plus percutante.
Lire les critiques des précédents spectacles :