SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 13:11

Victor, sexagénaire, dépassé par son époque, vient de se faire virer par sa femme du domicile conjugale. Un ami de son fils lui propose de tester un nouveau concept qui le plongera dans l'époque de son choix.

Après M. et Mme Adelmann, Nicolas Bedos reprend le thème de l'usure du couple, du temps qui en passant abîme les choses et les personnes aimées et de l'emprise du créateur sur sa muse. Lorsque Bedos parle de l’égocentrisme de l'artiste, et donc certainement d'un peu de lui, les scènes frôlent le ridicule. Le talent de Doria Tillier, remarquable, et celui de Guillaume Canet limitent sans nul doute l'agacement que peut faire naître le couple dont la partition fait pâle figure face à celle, affûtée, de leurs aînés.

Fanny Ardant et Daniel Auteuil sont également tous deux excellents dans leur façon de se débattre face à l'usure du temps ou au contraire de s'y abandonner. Ils sont particulièrement bien servis par des dialogues vachards, drôles et émouvants. Nicolas Bedos les place dans des situations qui leur donnent la possibilité d'utiliser une vaste palette de jeu qu'ils maîtrisent tous deux parfaitement. 

Les séquences de reconstitution des années 70 sont très belles et ce d'autant plus que le fameux concept de retour dans le passé n'utilise pas de technologies modernes mais les artifices du cinéma, comédiens et décors. Le film est ainsi et aussi un bel hommage au 7ieme art. Nicolas Bedos prouve encore qu'il est un bon metteur en scène. Sa réalisation est soignée et le parti pris du montage donne particulièrement du rythme à chaque scène.

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