En 2011, quand la révolution pacifiste éclate, Waad el Kateab est étudiante à l'université d'Alep. A partir d'avril 2012 et jusqu'en décembre 2016, Waad filme la guerre que Bachar el Assad et son allier russe livrent à la ville d'Alep.
Ses images témoignent des massacres perpétrés sur une population de civils, hommes, femmes et enfants, à coups de tortures et de balles dans la tête, de bombardements aériens, de tirs de chars, de famine. Son film raconte aussi la lutte pour la liberté plus forte que la peur, la culpabilité de donner naissance et d'élever des enfants dans ces circonstances, la force et la folie de l'espérance, la rencontre de Waad avec Hamza, son mari, médecin héroïque, la première année de sa fille Sama, la vie avec ses amis, compagnons de lutte, la mort partout dans la ville et les hôpitaux qu'on bombarde, le regard des enfants en première ligne de cette ignominie. Et dit qu' "essayer de vivre une vie normale à Alep est une forme de lutte."
Pour "Sama", comme "Eaux Argentée" de Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan, est l'édifiant témoignage du crime contre l'humanité perpétré par Bachar el-Assad et ses alliés russes contre son peuple.
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