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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 13:58

Franz Jaggerstatter, paysan autrichien, fervent catholique, affiche ouvertement son anti-nazisme. En février 1943, alors qu'il est appelé sur le front, il refuse de jurer fidélité au fuhrer.

A travers ce magnifique portrait de Franz Jaggerstatter, Terrrence Malik interroge, notamment, sur la place dans l'Histoire de l'homme de rien porté par ses convictions,  la force donnée par la foi et les doutes que l'horreur fait naître sur Dieu. Mais plus qu'un film sur la foi en Dieu, "La vie cachée" proclame la foi en l'homme. Le réalisateur alterne les scènes désespérées et mortifères avec celles de bonheur et de vie incarnés par la nature, l'amour et l'enfance.

Formellement très beau, le film impressionne autant par ses plans panoramiques que par ses gros plans ou cadrages dècentrés sur les visages, les mains qui s'etreignent, les pieds d'un enfant... La beauté se cogne sans cesse aux conséquences de l'horreur de la guerre et du nazisme dans ce petit village tranquille. August Diehl et Valerie Pachner, sont tous deux magnifiques. Seul bémol, la seconde partie du film dédiée au martyr de Franz perd de sa force de par sa longueur.

On demeure touché par la beauté et la cruauté de ce sacrifice, et la grandeur de cette petite histoire dans la grande Histoire du monde.

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