SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 16:12

Camille, 12 ans, voit ses parents séduits par l'accueil d'une communauté religieuse. Peu à peu l'emprise se fait plus forte, les interdits se multiplient.

Sarah Suco s'inspire de son histoire pour délivrer une dénonciation puissante et efficace des dérives sectaires. C'est par le regard de l'adolescente, la seule à garder un œil critique sur les événements, que la réalisatrice conte cette histoire. Elle démontre parfaitement, par touches de plus en plus appuyées, les rouages de cette mécanique d'emprisonnement des esprits, sa violence psychologique et physique.

Le film doit aussi beaucoup à la qualité de ses interprètes. Céleste Brunnquell est parfaite en adolescente pleine de vie et rebelle. Face à elle Camille Cottin en mère paumée et Eric Caravacca en père trop bon, trop faible, sont parfaits. Quant à Jean-Pierre Darroussin, il est particulièrement glaçant dans le rôle du gourou.

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