Le Roi Lear entre au répertoire de la Comédie Française avec une mise en scène de Thomas Ostermeier.
Le metteur en scène Allemand, qui a déjà adapté Shakespeare au Français en 2018 avec La Nuit des Rois choisi là encore de faire appel au traducteur Olivier Cadiot qui présente une traduction alerte qui se laisse entendre et comprendre aisément, le propos étant à la fois effrayant et drôle.
Côté mise en scène, c'est dans un paysage de lande dans la brume, sur un fond noir qui semble infini et où brillent quelques astres, que se joue l'histoire de ce roi vieillissant, manipulateur et manipulé. Comme sur La Nuit des Rois, Ostermeier prolonge la scène par une rampe qui traverse l'orchestre et qu'empruntent les personnages arpentant les territoires du royaume. La salle est régulièrement éclairée et les comédiens jouent avec les spectateurs qu'ils interpellent, prennent à témoins.
La troupe du Français est parfaitement représentée. Denis Podalydes (excellent) est Lear, Marina Hands, Jennifer Decker et Claina Clavaron, ses filles, Stéphane Varupenne, son fou. Kent est ici une femme en la personne de Sephora Pondi. Eric Genovese est Gloucester, Christophe Montenez (tout simplement génial) et Noam Morgenztern, ses fils. Gaël Kamilindi et Nicolas Chupin complètent la troupe.
En ce 17 novembre, salle Richelieu, après environ 1 heure 10 de représentation, Eric Genovese a interrompue Sephora Pondi et Gaël Kamilindi en plein duel à l'épée, annonçant qu'un des comédiens s'étant blessé, la représentation était suspendue pour quelques instants, puis finalement définitivement interrompue.
La plupart des critiques sont sévères avec la pièce, sa mise en scène, son adaptation.
S'il est difficile de donner un avis complet sur la proposition faite, le plus que 1er tiers vu donne très envie de découvrir la suite.