La vie d'Elvis Presley racontée par son manager, le Colonel Parker, qui manipulé le chanteur durant toute sa carrière.
Plus qu'un biopic sur Elvis Presley, le film se concentre surtout sur l'exploitation que le Colonel Parker a fait du chanteur, sa poule aux oeufs d'or. Le film pourrait tout aussi bien porter le nom du Colonel tant sa présence, à commencer par la voix off, hante ce récit. Austin Butler et Tom. Hawks sont parfaits dans ce duo amour-haine.
La qualité de leur interprétation est le seul point positif du film qui présente trop d'images, trop de split-screen, trop de sons, trop de voix off, trop d'infos. Baz Luhrmann sature son film et saoule le spectateur. Au lieu, de nous proposer une ivresse dynamisante, le tourbillon dans lequel il nous plonge nous donne la nausée. Ce trop plein noie les bonnes idées de réalisation et d'ellipses, ne laisse que peu de place à la musique de Presley, qui est saucissonnée, et ne favorise pas l'émotion. Les seuls moments où Luzmann pose sa caméra, permettant aux sentiments de s'exprimer, sont ceux où intervient Priscilla Presley, épouse d'Elvis, peut-être la seule personne qui l'a sincèrement aimé.
Tout cela en 160 longues minutes.