La journaliste Mademoiselle Pove et son cameraman Gus suivent la campagne de Pierre-Henri Mercier le candidat à l'élection présidentielle du parti ultra-libéral. Ils découvrent que celui-ci veut une fois élu appliquer un tout autre programme que celui que ses puissants soutien financier attendent de lui.
Autant le dire tout de suite, on a connu Albert Dupontel bien plus et bien mieux inspiré. Ici, l'idée de départ de la duplicité du candidat était séduisante et offrait de nombreuses pistes de traitement, plus ou moins militant, sur la politique et les médias. Mais ce n'est finalement pas le sujet qui semble intéresser Dupontel. Il nous plonge dans des histoires de famille alambiquées alourdissant son récit qui perd cohérence et lisibilité et s'échoue dans un sentimentalisme gnangnan. Le scénario déçoit donc.
Esthétiquement, Albert Dupontel semble s'être emparé de toutes les technologies qui s'offrent à un réalisateur, multipliant les effets spéciaux rarement heureux, virevoltant à la Lelouch autour de ses comédiens. Des choix que l'on jugera au mieux curieux mais plus souvent moches.
Au milieu de tout cela, trois comédiens, Albert Dupontel, très bien, mais surtout Cécile de France et François Marié qui bénéficient des meilleurs rôles et réparties. Leur duo est hilarant. Le film est sauvé du ratage total par leur partition et leur excellente interprétation.