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Figaro, valet, va épouser Suzanne la camériste. Mais, avant il doit déjouer les projets du comte qui veut exercer sur Suzanne le droit de cuissage, et ceux de Marceline qui veut forcer Figaro à l'épouser. A ses côtés, les jeunes et naïfs Fanchette et Chérubin vont multiplier les gaffes.
Lena Breban s'empare de la pièce de Beaumarchais écrite en 1778 et considérée comme injurieuse par Louis XVI qui la censura. Elle ne fut jouée qu'en 1884 à l'Odéon, comme un avant goût de la Révolution Française. Critique de la dictature aristocratique sur le peuple et la justice mais aussi dénonciation de l'emprise des hommes sur les femmes, la pièce reste furieusement d'actualité. Suzanne déjoue les manœuvres du comte et se moque allègrement des hommes. Figaro, homme du peuple, plus intelligent et manipulateur que son maître le ridiculise et le prend à son propre piège.
La pièce est une satire qui se déploie à 100 à l'heure. Pas de temps mort ici au point qu'on peut se perdre un peu dans les manoeuvres des uns et des autres. Dans un décor épuré, la mise en scène de Lena Breban mise tout sur le mouvement perpétuel des personnages dans des gesticulations d'un grand comique particulièrement par Chérubin grand échalas maladroit, excellemment interprété par Antoine Prud’homme de La Boussinière. Philippe Torreton (bien qu'un peu trop âgé pour le rôle) est excellent et déploie une énergie folle dans la peau de Figaro. Marie Vialle en Suzanne est elle aussi parfaite en amoureuse finaude. Annie Mercier, avec sa voix extraordinaire, est hilarante, tout comme Grégoire Œstermann en Comte manipulateur manipulé.
A voir jusqu'au 4 janvier 2026.