SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 19:21

Au théâtre de la Colline,  Alain Françon nous propose La Cerisaie, pièce en quatre actes d' Anton Tchekhov. La Cerisaie est la propriété de Gaev et Lioubov qui couverts de dettes doivent faire face à l'inévitable : la destruction par la vente de la propriété familiale. Nous vivons avec eux le difficile travail d'acceptation de la perte, la fin de l'insouciance feinte ou réelle et la chute d'une vie aristocratique que bousculent les évolutions sociales en ce début de 20ème siècle.
Dés le lever de rideau, la magie opère : décor majestueux sur une longueur de scène impressionnante, lumière superbe en clair obscur - le jour se lèvera doucement tout au long de ce premier acte. Nous voici illico transportés dans la Cerisaie. Les comédiens entrent en scène et installent progressivement leurs personnages. C'est joyeux car il s'agit de retrouvailles où l'insouciance règne encore. Puis, au fil des actes la gravité s'immisce même si les personnages centraux s'en défendent.
A chaque acte, nous est offert un nouveau décor majestueux
et une lumière magnifique. Les costumes parfaits nous plongent dans l'époque avec discrétion. Les acteurs sont exceptionnellement justes : Didier Sandre, Dominique Valadié, Jean-Paul Roussillon, Jérôme Kircher, Philippe Duquesne... Vingt comédiens au total.
Ça marche d'un bout à l'autre. Tout semble parfait, à la fois beau, drôle et émouvant.
La magie opère pendant 2h15.

A voir sans hésiter jusqu'au 10 mai.

 

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