Suite au récent décès de sa mère, Alejandra emménage avec son père à Mexico. Dans son nouveau lycée, sa vie tourne vite au cauchemar.
Le début du film qui traite du deuil est plutôt réussi. Le personnage du père, attachant, est bien dessiné. Celui d'Alejandra restera flou jusqu'au bout (une responsabilité dans la mort de la mère évoquée sans suite, absence de toute émotion sans piste d'explication...). Le moindre qu'on puisse dire c'est que le réalisateur ne nous force pas à l'empathie pour son héroïne. Sentiment amplifié par le parti pris de Michel Franco de réaliser tout le film en plans fixes maintenant le spectateur à distance.
On se dit alors que ce qui intéresse Michel Franco c'est la déshumanisation. Mais à force de vouloir tout déshumaniser, les ados qui deviennent tous bourreaux, la victime-légume devenue amorphe, le corps professoral absent, la caméra sans vie, il supprime toute émotion et donc tout intérêt. La fin, un brin grandiloquente à la frontière du ridicule, confirme le propos, le père seul personnage à sauver devient bourreau sans pitié. Dispensable.