SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

Rubriques

5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 19:33

27446-affiches-bourgeois-120_176.jpgCatherine Hiegel met en scène François Morel dans Le bourgeois Gentilhomme de Molière au théâtre de la Porte Saint-Martin.

Ce qui surprend d’abord c'est la simplicité des décors. La scène quasiment vide est délimitée par des toiles peintes disposées en arc de cercle. On comprend très vite à la vue de la mise en    scène virevoltante, au faste des costumes et au nombre imposant de comédiens-musiciens-chanteurs-danseurs (21 au total), ce choix de la sobriété "décorative". L'orchestre de clavecin et de cordes joue la musique écrite par Lulli, tandis que Monsieur Jourdain se laisse berner par tous avec la naïveté d'un imbécile heureux. François Morel, parfait en clown ahuri, prend le parti de camper un bourgeois gentilhomme plus enfantin que méchant. Il est irrésistible de drôlerie et parfaitement entouré par Alain Pralon, en maître de philosophie, Marie-Armelle Deguy en Madame Jourdain, Emmanuelle Noblet en Dorante et Héloise Wagner en "belle marquise vos beaux yeux me font mourir d'amour". Le reste de la troupe, sans atteindre une telle qualité de jeu, remplie parfaitebourgeois_gentilhomme-2.jpgment son rôle. Ils nous offrent à voir, à entendre et à rire, pendant 2h15, une histoire qui résonne encore aujourd'hui. Quant à la scène du sacre de grand Mamamouchi, elle offre une belle surprise et se termine en apothéose avec un Monsieur Jourdain en lévitation.

Un classique mené tambour battant qui demeure intelligent, drôle et intemporel.

Partager cet article
Repost0

commentaires