Floride en 1969, Ward, journaliste, revient au bled pour contre enquêter sur le meurtre d’un shérif. Le procès d’Hillary, qui attend l’application de sa condamnation à mort, semble avoir été bâclé. La fiancée par correspondance du condamné propose son aide à Ward.
Visuellement, on se laisse tout d'abord séduire par quelques plans qui évoquent l'esthétique de « Le Lauréat » de Mike Nichols. Si les deux films se situent à la même époque, Paperboy ne donne pas dans le même registre. Très vite, les images de Daniels se font plus trash et son récit s’égare. On entre dans l’outrance à tous les niveaux, c’est violent, de mauvais goût, parfois ridicule. Le réalisateur joue avec ses comédiens qu'il déguise et malmène, négligeant son récit à tel point qu'on se demande si le seul but de ce film n'est pas simplement de manipuler Kidman et Efron. Ainsi, l’intrigue passe très vite au troisième plan pour laisser toute la place à l’expression outrancière des personnages, caricatures de tous les héros du sud de l’Amérique de la littérature née sous canicule. La bimbo retapée, le jeune playboy affamé, le tueur psychopathe, l’homo refoulé et le héros noir façon Sydney Poitier. Curieusement, les comédiens s'en sortent plutôt bien et l'ensemble est tellement outré qu'on reste scotché devant ce film étrange dont on ne sait pas très bien s'il s'agit d'un énorme plantage ou d'un objet de série B amené à devenir culte.
Date de sortie en salle : 17 octobre 2012
Date de sortie en DVD :18 février 2013