SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
En 1921, 3 ans après une guerre qui a décimé les hommes et les villes, la France se reconstruit. Pierre de Coubertin, père des Jeux Olympiques modernes, va se battre pour que les JO aient lieux à Paris, soutenu par le président Doumerg qui espère ainsi insuffler au pays de l'optimisme et lui redonner un peu de son prestige
600 000 billets vendus, 3 088 sportifs représentant 44 nations (sans l' Union Soviétique déjà) dont 135 femmes vont s'affronter, entre autres, au stade de Colombes (qui accueillera le hockey sur gazon en 2024), à la piscine des Tourelles, construites pour l'occasion.
Ce documentaire, remarquable aussi parce qu'il est uniquement constitué d'images et de documents d'époque, raconte ces jeux de leur préparation jusqu'aux évènements majeurs des épreuves sportives. Problèmes de transports (contournés par certains grâce à l'utilisation d'une trotinette !), crise du logement, augmentation des tarifs, mise en relation des.visiteurs et des parisiens souhaitant louer une chambre, dépassements de budgets, prix excessif des places, produits estampillés JO, dopage... les similitudes avec les JO 2024 et le sport actuel sont étonnantes.
Apparition et suppression de certaines disciplines, célébrités sportives de l'époque, rôle du sport dans la libération des corps, racisme colonial, place des femmes,dans le sport et la société... le documentaire, tout en contant ces Jeux, trace un portrait de la France et du Paris des années 20.
L'excellente émission Rembob'Ina animée par le non moins excellent Patrick Cohen, sur la surprenante chaîne LCP, consacre deux émissions à la cultissime Cinéma Cinémas.
Pendant 10 ans, cette merveilleuse émission nous a invité à entrer au coeur du 7e art, au plus près des tournages, des films, des réalisateurs et des acteurs. Son générique, ses inter-séquences, ses parties pris artistiques, ses audaces, ses idées inédites et ses points vues originaux, toujours imités, n'ont jamais été égalés.
Regardez en Replay l'émission diffusée le 16 mai avec notamment une interview réjouissante de Philippe Noiret "où deux vérités valent mieux qu'une" et le plaisir de revoir Pauline Lafont et Pascale Ogier.
La seconde émission sera diffusée sur LCP le jeudi 23 mai.
Fadinard, rentier, doit se marier ce jour avec Hélène, fille de Nonancourt, pépiniériste. Mais son cheval a mangé le chapeau de paille d'une jeune femme alors qu'elle était avec son amant. Ce dernier exige que Fadinard trouve un chapeau de paille identique. Fadinard part en quête du chapeau poursuivi par la noce.
France Télévisions propose une captation vidéo de la pièce mise en scène par Alain Françon. Chaque acte se conclut par une mise en musique de Feu! Chatterton et au coeur des actes les personnages chantent. Cela confère à la pièce une tonalité particulière qui amplifie le sous texte de Labiche. Sous le vaudeville, Françon met en exergue la dénonciation de la misogynie, de la suffisance du citadin face aux ruraux, de celle du maître envers les serviteurs...
Vincent Dedienne, déchaîné et excellent, interprète un Fadinard parfaitement infecte. Le reste de la troupe (18 comédiens et 3 musiciens) est tout aussi efficace dont Suzanne de Baecque et Anne Benoît, méconnaissable dans le rôle de Nonancourt.
"Nous déclarons les esclaves être meubles." Cette citation du Code Noir de Colbert sous Louis XIV ouvre le spectacle. Puis entre en scène le Monsieur Royal du spectacle dans le rôle du maître de cérémonie et exemplaire du blanc raciste, parfaitement détestable.
Sur scène 9 chanteurs, 6 musiciens, 7 danseurs qui peignent en 36 tableaux, du Cotton club à.Barack Obama, l'histoire de la musique afro-américaine et les dates clés de la lutte contre le racisme anti-noir.
Le 16 mars 2020, Véra, avocate à Montpellier, monte à Paris rendre visite à ses parents. Son père présentant les premiers signes du Covid, elle se réfugie dans le studio d'une amie partie à la campagne. Alors que le confinement est décrété, elle fait connaissance de Sam, un voisin.
Jérôme Bonnell propose un récit quasi documentaire de cette étrange période de notre histoire commune à travers une fulgurante et singulière love story en huis clos.
Cette plongée dans le premier confinement, à la fois drôle et émouvante, est portée par Amel Charif et Pablo Pauly, tous les deux excellents.