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1878, dans le rôle de Marguerite Gautier, Sarah Bernhardt meurt dans les bras de Lucien Guitry. 1915, Sarah Bernhardt se fait amputer de la jambe droite qui l'a fait souffrir depuis des années. 9 décembre 1896, le Tout-Paris organise une journée Sarah Bernhardt pour célébrer cette comédienne considérée comme un trésor national par Clemenceau.
La personnalité et le destin exceptionnel de Sarah Bernhardt méritaient bien mieux que ce récit emberlificoté qui fait des sauts dans le temps, en avant, en arrière, en flashs back ; mais en est-ce vraiment car on ne sait plus de quelle année en serait le point de départ. Certes un récit chronologique aurait peut-être manqué d'originalité, mais le montage de ce récit reposant sur un parti pris obscur au point de devoir chapitrer le film, est vraiment inintéressant. De plus, l'histoire d'amour de la comédienne et Lucien Guitry (autre monstre sacré du théâtre et père de Sacha) occupe bien trop de place non seulement parce qu'elle n'est pas avérée et aussi parce que la comédienne ne peut en être ainsi réduite.
Malgré tout, le scénario, en peu de mots et en quelques scènes, fait voir de la comédienne l'importance de sa gloire, son fort caractère, son indépendance, la modernité de ses positions politiques et sociales, ses punchlines et la vivacité de son esprit. Et c'est à la magistrale interprétation de Sandrine Kiberlain que le film le doit. Son immense talent est la seule vraie bonne raison de voir le film. A ses côtés, Laurent Lafitte, Amira Casar, Laurent Stocker, Sébastien Pouderoux... sont très bien.