Dans les années 80-90, Jordan Belfort, trader, fait fortune. Pendant 2h50, Scorsese nous invite à suivre son jeune héros dans ses diverses orgies (sexe, drogue, fric,....). On ne doute pas un seul instant qu'en adaptant l'autobiographie du trader, Scorsese cherche à dénoncer les dérives de la finance. Mais on est moins sûr que tous les spectateurs l'accueillent ainsi.
En effet, le film bénéficie d'une mise en image rythmée, laissant place à l'humour et un vocabulaire branché (et souvent grossier). L'essentiel des scènes a pour sujet des partouses, des prises de drogue et des virées en yacht. Tout est outré, dialogue et jeu, mise en scène sans distance, sans jugement. Tout cela est-il minable ou cool ? Scorsese se contente de filmer l'outrance. Les scènes d'orgies se suivent et se ressemblent. Jusqu'à l'écœurement ? Du coup, en plus d'être gênés par le parti pris qui semble être "la forme fait le fond", on s'ennuie rapidement. Même la qualité de la prestation de Leonardo du Caprio, excellent comme souvent, finit par lasser.