SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Anna, cascadeuse, vit avec Nathan, chef opérateur. Sur un tournage, elle tombe amoureuse d'Eve, la star du film.
Cette série, louée par certains critiques parce qu'elle met en scène une histoire d'amour lesbien à la portée de tous, n'en est pas moins de piètre qualité.
Le scénario sans grâce ni intérêt enchaîne les clichés et déploie sans finesse un catalogue de la sororité. Les dialogues, le dessin des personnages jusqu'à la direction d'acteur, tout est d'une extrême lourdeur.
Benoît Gênant dirige BG Immo, une agence immobilière à Puteaux dans laquelle travaillent son cousin Francis et Ludivine. Comme son nom l'indique, Benoît, qui est aussi "coach de vie en immobilier" sur les réseaux sociaux, fait preuve d'un comportement en tous points gênant.
Artus est excellent dans la peau de ce type sans filtre, imbécile qui pète plus haut que son postérieur. Esteban est également très drôle. Ornella Fleury est parfaite dans le rôle de la fille "normale" obligée de partager un quotidien surréaliste. Les 4 premiers épisodes diffusés sont inégaux mais le concept intrigue suffisamment pour donner envie de voir la suite.
De retour à Paris, après plusieurs années aux États-Unis, Judith Godreche tente en vain de reprendre sa place d'actrice de premier plan dans le cinéma français.
Judith Godreche, actrice-realisatrice, se met en scène dans son propre rôle. La quête d'un retour en grâce de l'actrice est traité sur le ton de l'autodérision et d'un humour manquant souvent de finesse et d'efficacité. Mais, la série révèle rapidement son véritable sujet.
L'actrice-réalisatrice revient en flash back sur ses débuts d'adolescente au cinéma et sa relation officielle et consentie par les adultes qui auraient pu la protéger, avec Benoît Jacquot réalisateur de 25 ans son aîné. Elle la complète en inventant une histoire d'amour ambiguë entre sa fille et son chorégraphe et l'emprise subit par son employée de maison, thaïlandaise sans papier. Ainsi, le sujet de la domination des hommes sur des femmes mineurs ou en état de faiblesse prend de l'épaisseur au fil des épisodes pour en devenir le sujet central.
Malgré un mélange des genres des plus bancales, la série offre quelques moments justes aiguisant notre curiosité jusqu'au bout. Les comédiens Laurent Stocker, Tess Barthélémy et Liz Kingsman sont parfaits.
On remarquera également la qualité de la BO signée par le groupe Faux Amis.
Alphonse, looser, marié à une femme dominatrice, reçoit un appel de son père qui, diminué suite à une attaque, demande son aide. Il lui apprend que ses nombreuses conquêtes féminines étaient des clientes et lui propose de prendre sa place de gigolo.
Ce qui attire c'est le casting premier choix : Jean Dujardin, Charlotte Gainsbourg, Pierre Arditi, Nicole Garcia...
Le premier épisode, de mise en place, déconcerte par sa tonalité glauque, tant par sa mise en images sombre que par la vulgarité des scènes et des dialogues et la somme de personnages particulièrement antipathiques.
On poursuit le visionnage, espérant que la suite de la série se révélera plus ambitieuse et moins misanthrope. Malheureusement, les épisodes suivant enfoncent le clou. Les clientes d'Alphonse se succèdent, toutes frappadingues et peu aimables, déployant des scénarios pénibles, pathétiques et froids, Alphonse retrouve confiance en lui, sa femme fait de l'oeil à la banquière, apparaît un bad boy des beaux quartiers qui se prostitue lui aussi,... Seul le duo Arditi-Dujardin fonctionne et pourrait créer le rire s'il n'était plongé dans ce scénario sans suspens, sans poésie, sans profondeur, sans drôlerie, sans finesse.
De 1988 à 2018, un violeur en série agresse des femmes dans le Nord de la France et en Belgique.
François-Xavier de Lestrade, qui a déjà réalisé de remarquables documentaires ou séries sur des affaires criminelles, développe celle-ci en 6 épisodes.
Pas de suspens, le coupable, "le violeur de la Sambre", est désigné dès le départ et fait partie des personnages que l'ont suit dans leur évolution au fil des années. Ici, ce qui importe c'est l'impact de ces viols sur les victimes, leur vie, leur famille, sur la ville et les personnes qui travaillent sur l'affaire. Le réalisateur assure être resté au plus près de la réalité, les faits les plus effarants dont une certaine désinvolture de la police sont bien réels.
Chaque épisode se concentre sur un personnage clé de l'affaire, première victime présumée, juge, maire, chercheuse, policier, criminel offrant un angle de vue différent, déplaçant l'effroi. Tous les personnages principaux et secondaires sont incarnés par d'excellents comédiens dont Alix Poisson, Julien Frisson, Noémie Lvovsky, Clémence Poesy, Olivier Gourmet... pour les plus connus.