SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
De 1988 à 2018, un violeur en série agresse des femmes dans le Nord de la France et en Belgique.
François-Xavier de Lestrade, qui a déjà réalisé de remarquables documentaires ou séries sur des affaires criminelles, développe celle-ci en 6 épisodes.
Pas de suspens, le coupable, "le violeur de la Sambre", est désigné dès le départ et fait partie des personnages que l'ont suit dans leur évolution au fil des années. Ici, ce qui importe c'est l'impact de ces viols sur les victimes, leur vie, leur famille, sur la ville et les personnes qui travaillent sur l'affaire. Le réalisateur assure être resté au plus près de la réalité, les faits les plus effarants dont une certaine désinvolture de la police sont bien réels.
Chaque épisode se concentre sur un personnage clé de l'affaire, première victime présumée, juge, maire, chercheuse, policier, criminel offrant un angle de vue différent, déplaçant l'effroi. Tous les personnages principaux et secondaires sont incarnés par d'excellents comédiens dont Alix Poisson, Julien Frisson, Noémie Lvovsky, Clémence Poesy, Olivier Gourmet... pour les plus connus.
Alors que David Rousseau, auteur de polars, se rend à Mouthe, à la demande du Père Giovanni qui a une révélation à lui faire, les gendarmes de la ville découvrent une oreille dans la neige.
Gérald Hustache-Mathieu adapte et transforme son film Poupoupidou sorti en 2011 en série de 6 épisodes.
Il conserve ses deux héros, l'écrivain David Rousseau et le gendarme Louveteau (ex Leloup) et surtout son personnage principal qu'est la ville de Mouthe, ville la plus froide de France. On retrouve ainsi l'ambiance si particulière des paysages enneigés du Doubs, qui semblent isoler de tout, de l'agitation et du bruit, à la fois coccon et piège. Le scénario tout en conservant l'esprit du film présente une part de réécriture importante, offrant un autre récit à la fois familier et nouveau. Le crime unique du film se fait ici en série et les victimes ont moins d'importance que le tueur. La part burlesque, peu présente dans la version cinématographique, est ici prégnante.
Le réalisateur fait, à nouveau, appel à Jean-Paul Rouve et Guillaume Gouix, qui reprennent leurs rôles et leur tandem. Ils sont tous les deux excellents,
Les enfants de Wendy et Xavier (héros de L'Auberge Espagnole) héritent d'un immeuble à Athènes. Tom, en cours de création d'une startup à New-York et Mia, engagée dans un association pour réfugiés, n'ont pas les mêmes priorités.
Klapisch joue sur la nostalgie de L'Auberge Espagnole et tente de recréer la recette qui avait si bien fonctionné à l'époque. Mais, le scénario qui semble chercher l'exaustivité pour refléter les sujets phares de notre époque manque terriblement de rythme, de fantaisie et d'humour, et ne ménage que peu de surprise. Dès le premier épisode l'ennuie s'installe. L'écriture est poussive, les dialogues n'ont aucun intérêt. Les nombreux personnages ne sont pas particulièrement attachants et dessinent une jeunesse plombante.
Au milieu de ces 8 épisodes interminables, le 5e épisode intervient comme une respiration en réunissant à nouveau Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Kevin Bishop. On y retrouve un peu du bordel fantasque de L'Auberge.
Inspirée du vrai Lycée Toulouse-Lautrec de Vaucresson dans les Hauts de Seine, cette nouvelle série de TF1 met en scène les élèves d'un lycée équipé pour donner les moyens aux adolescents handicapés d'étudier dans de bonnes conditions, accompagnement médical compris. A leur côté des élèves valides les aident au quotidien.
Cette série d'ado met en scène des héros handicapés ayant les préoccupations de tous les adolescents avec une gravité supplémentaire qu'impliquent leurs handicaps et leur santé. Leurs aventures ont la fraîcheur de la jeunesse, peines d'amour et vannes comprises, et la dureté engendrée par leur situation.
Les comédiens sont excellents, avec en chef d'équipe Ness Merad, une révélation. On retrouve aussi avec plaisir Max Baissette de Malclaive, Valérie Karsenti et Stéphane de Groodt.
La télévision n'est jamais plus pertinente que lorsqu'elle mêle distraction, didactisme et militantisme.