SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 22:22

Sa beauté froide de tragédienne antique impressionne. Elle sert ses personnages de femmes fortes qui se dressent face à la trahison, à la folie des hommes et à l'injustice. C'est dans ses rôles militants que son élégance et son port de tête au menton fier ont marqué nos esprits. La force qu'elle porte dans ses interprétations impressionne durablement. Dans Prendre femme, Mariage tardif et Le Procès de Viviane Amsalem, trilogie qu'elle a co-réalisée avec son frère, son étouffement, son désespoir et sa rage sont les nôtres. Pascal Elbé l'a choisit pour jouer, dans Tête de turc, la mère prête à tout pour défendre son fils. Fanny Ardant, grande sœur au physique et à l'intensité si proches, lui a donné le rôle central de son premier film de réalisatrice, De Cendres et de sang, tragique et étrange. Mais Ronit Elkabetz sait aussi être drôle et gentiment provocante comme dans la Visite de la Fanfare.

On aurait aimé pouvoir admirer la justesse de son interprétation, sa puissance d'incarnation, sa force de conviction et sa beauté si particulière, encore longtemps sur nos écrans. Ronit Elkabetz est décédée ce mardi 19 avril.

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 16:13

C'est en 2003, alors qu'elle a juste 16 ans, qu'on découvre Anaïs Demoustier au cinéma, aux cotés d'Isabelle Huppert devant la caméra d'Haeneke. Des parrains prestigieux qui lui ont porté chance puisque depuis, la comédienne enchaîne les films dont certains ont marqués le cinéma français ces dix dernières années : "La Belle Personne" de Christophe Honoré, "Belle épine" de Rebecca Zlotowski, "Les Neiges du Kilimandjaro" de Robert Guediguian, "Quai d'Orsay" de Bertrand Tavernier, "Bird People" de Pascale Ferran, "Une Nouvelle Amie" de François Ozon, "À trois on y va" de Jérôme Bonnell, "Caprice" d'Emmanuel Mouret...

Sous ses airs d'oiseaux tombé du nid, apparaît chaque fois une comédienne précise, délicate et à la présence marquante. Riche d'une vaste palette de jeu à milles lieux d'une fadeur que sa fraîcheur et son élégance feraient craindre. Nommée à deux reprises aux Césars et une fois aux Molières, elle a reçu le Prix Romy Schneider en 2011.

Elle est actuellement, et jusqu'au 11 octobre, au théâtre du Rond Point dans Démons aux côtés de Marina Foïs, Romain Duris et Gaspard Ulliel.

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 23:27
Solveig Anspach

On avait retenu son nom, pourtant bien étrange, dés le visionnage de son premier film. En 1999, Haut les cœurs nous saisissait par sa mise en scène sans détour, son ton tendre mais pas mièvre, factuel sans froideur, sa distribution parfaite (Laurent Lucas, Karine Viard). Pour un premier film, avoir su conter cette histoire, qui était aussi la sienne, d'une jeune femme enceinte atteinte d'un cancer, avec une telle grâce c'était impressionnant. Puis, il y eu des documentaires et d'autres films avec souvent des destins de femme pour sujet. En janvier 2014, avec Lulu femme nue, elle retrouvait Karine Viard à qui elle offrait pour la seconde fois un très beau rôle de femme, entre douleurs et fantaisie. Bientôt, on pourra découvrir en salle son nouveau film, L'Effet aquatique dans la lignée de son Queen of Montreuil.

Solveig Anspach est décédée ce 7 août.

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 19:05

Adele-Haenel---www.zabouille.over-blog.com.jpgA tout juste 26 ans, Adéle Haenel impressionne par la force de sa présence à l'écran, ses qualités de jeu et par l'excellence dont elle fait preuve et dont elle s'entoure depuis ses débuts.

C'est à 13 ans qu'Adele Haenel fait ses premiers pas au cinéma aux côtés de Vincent Rottiers. 5 ans plus tard, l'excellente réalisatrice Céline Sciamma fait appel à sa belle carrure de nageuse pour "Naissance des pieuvres" où le talent d'Adéle explose aux yeux du plus grand nombre pour la première fois. Nomination aux Césars comme Espoir. Les tournages se suivent et quatre ans plus tard on la retrouve impressionnante dans "l'Apollonide" de l'excellent Bertrand Bonello. Nouvelle nomination aux Césars comme Espoir. Autres tournages, puis la voilà en frangine de l'excellente Sara Forestier dans "Suzanne". César du meilleur second rôle féminin. Elle enchaine avec "L'homme qu'on aimait trop" de l'excellent André Techiné. Elle y est parfaite de fragilité dans le rôle de la jeune héritière un peu paumée face à la fortune de sa mère l'excellente Catherine Deneuve. Puis vient "Les combattants", film révélation de 2014, présenté à la Caméra d'Or à Cannes. Adéle reçoit le César de la meilleure comédienne, le film celui de la meilleure première oeuvre et le partenaire de jeu d'Adéle, le César du meilleur jeune espoir. L'excellent Kevin Azaïs, frêre de l'excellent Vincent Rottiers. De l'excellence donc dedans et tout autour.

 

 

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 23:11

Paul-Bartel---www.zabouille.over-blog.com.jpgPaul Bartel est un tout jeune comédien français à la présence très marquante. Dans les "Géants" de Bouli Lanners tout d'abord, puis dans "Michael Kolhlhass" et surtout dans "Les Petits Princes", film qui lui devait tout. A la télévision, dans "Tu es mon fils", un téléfilm de meilleure qualité que d'habitude, aux côtés d'Anne Marivin et de l'excellent Charles Berling, il campe un ado à l'attitude ambigüe. Ici encore, la finesse et l'intensité de son interprétation donnent à son personnage et son histoire une force particulière. 


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