SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
Quoi de plus triste que de voir partir les artistes qui ont accompagné nos vies depuis l'enfance, intemporels parce que là depuis toujours ?
La réponse bouleversante vient de nous éclater au coeur. La mort d'une artiste de 27 ans, talent rare, sensibilité à fleur de peau, personnalité unique, génie de la musique, auteur, compositeur, interprète d'exception, dont les deux premiers albums nous annonçaient tant de bonheur musicaux encore à venir.
Harcelée par les paparazzis, l'alcool, la drogue et un succès effrayant, Amy Winehouse est décédée hier à l'age de 27 ans.
Ce dimanche soir, au show Case, Marc Lavoine était l'invité d'honneur d' Eugène Perma. Accompagné au piano par l'excellent Alain Lanty, il a offert 1 heure de concert dans lequel figurèrent en bonne place quelques uns de ses plus grands tubes et étrangement deux titres de Michel Delpech.
La voix bien en place, la présence assurée et amicale, le chanteur a su dans cette configuration plus qu'acoustique assurer l'ambiance et créé l'enthousiasme chez un public pas forcément acquis d'avance. Le public de coiffeur et coiffeuses ont repris en cœur, tel le premier fan club du chanteur, l'ensemble des titres. On peut en déduire que Marc Lavoine est un chanteur pour coiffeurs et coiffeuses ou plus sérieusement que Marc Lavoine est un chanteur populaire, de ceux dont on connaît par cœur, sans très bien savoir comment et sans déplaisir, tous les refrains et même certains couplets. Un bon moment donc.
Camelia Jordana s'est exercée à la scène pendant 5 soirs au studio des Champs Elysées. Accompagnée par 5 musiciens dont Babx, elle a présenté l'ensemble des titres de son album avec une décontraction peut-être un peu feinte mais plutôt sympathique. Sans difficulté, elle a su sur les morceaux les plus rythmés entrainer le public à danser. Dans un autre genre, la reprise de Lettera de Babx fut un des très bons moments du concert.La voix était bien là toujours un peu étrange et parfaitement en place.
Pour finir, Camilla Jordana a interprété en duo avec L. le titre que cette dernière lui a composé pour l'album, avant de lui laisser la scène le temps d'un titre ("Jalouse" encore et toujours...).
Pour un coup d'essai, c'était plutôt pas mal du tout.
Biolay qui bourre le Casino de Paris pour 4 soirs ce mois-ci et 2 en mai, c'est déjà un événement. Depuis 10 ans qu'on me jette des pierres voilà que je me sens moins seule.
En première partie, Alka Balbir. Une jolie brune, sur talons hauts sans grande présence scénique. Une jolie voix à la Elodie Frégé, des textes bien écrits mais mono thématique (la séparation), de jolies mélodies bien arrangées. Tout ça sent le Biolay. Tout ça se confirme, Alka Balbir nous annonce que toutes ces jolies chansons ont été écrites par BB. Ma voisine commente "il ne lui a pas laissé les meilleures..."
Les meilleures vont suivre. Sur scène, 6 musiciens et leur harpe, violoncelle, basse, guitare, batterie, thérémine, synthétiseur. Pour décor, des rideaux argentés supers réflecteurs des jeux de lumières. En entrée, quelques notes de harpe, Rainer Maria Rilke et la voix de Michel Aumont sur "Pour écrire un seul vers". Puis,Biolay en dandy rock tout de noir vétu, pose sa voix grave sans difficulté sur "Tout ça me tourmente". Le pied du micro en appuie, il est à la fois mobile et immobile. Un style hésitant qui s'affirmera largement dans le mouvement par la suite.
Chanson, hip-hop, pop 80 et arrangements de guitares rock se cotoient.Les titres s'enchainent pourla majorité issus du dernier album (une bonne dizaine) plus 2 ou 3 de chacun des autres albums et une reprise de "Les séparés" de Julien Clerc, au piano entre "Ton héritage" qui définitivement fait son effet et "Nuages noirs" (générique du film "Clara et moi" jugée par Françoise Hardy comme la meilleure chanson de BB sans doute parce qu'on dirait du Françoise Hardy.
Biolay s'affirme comme interpréte. Peut-être dû à son travail au cinéma, son jeu est très présent, ne se contentant plus de suivre les mélodies, il joue ses chansons et avec son public. Un public, à fond du début à la fin, qui tel un seul homme l'acclame comme demandait sur le refrain de "Padam". Le concert se termine sur "A l'Origine" dans une version de fin du monde avec reverb. et guitares saturées très surprenante et réussie. En rappel, devant la salle entièrement debout, au piano BB joue une version nouvelle de "Négatif" se terminant sur quelques notes de Gorillaz. Puis, les "Cerfs volants" et enfin le duo avecJeanne Cheralsur "Brandt Rhapsody".
En tout 2h00 de concert assez bluffantes.
PS : dans la salle, au balcon, Madame Deneuve Catherine accompagnée de François Ozon (beau comme un camion ou plutôt comme une jaguar).