SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 18:46

Début février, l' album "Monday's gosts" sort en France. La presse plébiscite cette divine découverte venue de Suisse. Quelques jours plus tard, je plébiscite la presse de m'avoir fait partager cette divine découverte.
Fin mars, Sophie Hunger prend résidence pour une semaine à la Boule Noire.

Le concert n'a pas encore commencé qu'au souvenir des titres de l'album, on regrette déjà la configuration assise.Première partie, un folk singer à barbe et guitare. Jolie voix, jolies mélodies mais un peu d'ennui.
Puis, la tant attendue Sophie Hunger entre en scène et s'installe au piano. Mélodie en allemand. C'est instantané, je sais qu'on ne sait pas trompé. Le charme agit imparable. C'est magique et très pro., bien plus que ce à quoi je m'attendais.

Entourée de 4 musiciens batteur, bassiste, guitariste et trompetto-xylophoniste,
elle enchaine les titres passant du piano à la guitare qu'elle joue assise sur une chaise au milieu de la scène. Entre folk, rock, country et jazz, Sophie Hunger se ballade.
Après l'extrême maîtrise, ce qui surprend le plus c'est de retrouver cette voix impressionnante et puissante sortant de ce corps frêle au visage poupon. On frisonne de l'entendre plus prenante encore que sur CD.
Mais Sophie Hunger n'offre pas qu'un récital de grande qualité musicale, cerise sur le gâteau : c'est une fille sympa. Elle plaisante avec le public, charrie ses musiciens, se moque des langues étranges qui se parlent en Suisse, le tout dans un français à peine hésitant.
Et puis, Sophie Hunger nous fait un autre cadeau. En rappel elle convie sur scène Stephan Eicher qui chantera avec elle deux titres dont un "Like a rolling stone" assez impressionnant.
Le concert touche à sa fin le public conquis lance des bravos et en réclame encore.


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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 23:10

C'est à pas moins d'1h45, de concert que Julien Doré nous a convié pour cette première tournée, ce qui est plutôt pas mal pour un jeune artiste qui n’a qu’un seul album à son actif.

La première heure fut déroutante. Julien Doré, cheveux gominés et jeu de scène maniéré, irrite. Chaque titre ou presque est suivi d’un numéro de « cirque » plus souvent ridicule que drôle. Bon mot, mauvaise blague, discours volontairement choquant mais bien entendu très 3ième degré, injonction à l’adresse de l’auditoire… il instaure avec son public une relation agressive sans qu’on sache vraiment si elle est dû à un mauvais trac ou si elle est voulue parce que ça fait rockeur… A cela s’ajoute, un parti pris étrange du créateur des lumières : Julien Doré est régulièrement éclairé d’en haut ou mieux encore de dos. On ne perçoit ainsi pas son visage et il ne se résume plus qu’à une silhouette. Quand il est immobile derrière le micro c’est assez particulier.

 

Puis, allez savoir pourquoi, après 1 heure de presque n’importe quoi scènique, les morceaux s’enchaînent, Doré semble entrer enfin dans sa peau de chanteur en concert, abandonnant cette ironie systématique. Et c’est bien. La voix est belle et puissante. Le jeu de scène se fait plus juste sans excès et l’attitude, rock ou non, se fait naturelle. Comme si tout à coup, il arrêtait de se regarder chanter. On peut alors se laisser prendre à la magie du Live et au partage de la musique. 

Ces dernières 45 minutes sauvent un peu le concert ou laisse en tout cas pas mal d’espoir pour la suite, à condition que Julien Doré assume son statut d’artiste musicien-chanteur à part entière devenant vraiment bête de scène ; ce bête ne signifiant plus idiot.

 

 

* Au sein du groupe qui accompagnait Doré, on remarquait à la guitare Arman Méliés

* En première partir Narco (??), sympa.

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 18:29

Bien qu'il fut présent sur mes platines depuis toujours, la froideur dont il était affublé m'avait gardé éloignée des prestations scéniques de Biolay.
N'écoutant que mon courage et mon admiration pour son travail, me voici au théâtre Marigny ce vendredi pour une soirée pleine de très bonnes surprises.

Première et non la moindre de ces surprises, l’excellente qualité de l’acoustique du Marigny. Cette salle plus habituée au théâtre parlé se sort plus qu' honorablement de cette nouvelle fonction de salle de musique. Le son y est parfait, que les musiciens jouent piano ou fortissimo.

Deuxième surprise, la chaleur avec laquelle Benjamin Biolay accueille son public. Nulle trace de froideur ici bien au contraire. Il est vrai que le public visiblement conquis d'avance ne lésinait pas sur les vivas et autres claquements de mains pour exprimer sa reconnaissance.
Troisième surprise, le choix de la play list : que des titres que j'aime voire que j'adooooooooore. Il est vrai que j'aime presque tout dans la discographie de BB...
Quatrième surprise, la qualité de l'interprétation  d' Elodie Frégè, l'une des invités de cette soirée. Son interprétation du fameux "La ceinture" en duo avec BB était parfaite. Il est bien loin le temps de la SA où le trac lui détraquait la voix...
Cinquième surprise (et autre invité), Hubert Mounier le chanteur du fameux L'Affaire Louis Trio, ex-mentor Lyonnais de Biolay. Il est venu histoire de nous rappeler, le temps d'un "Mobilis in mobile", que l'Affaire avait de bons morceaux.

Sans surprise, la qualité des musiques, des arrangements et des textes parfaitement interprétés par un Biolay en voix et des musiciens (dont 8 cordes) de premier choix.
C'est excellent en Cd et ça le reste en scène avec en prime quelques effets sonores nouveaux qui tombent justes.

Conclusion : Fan je fus, fan je suis, fan inconditionnelle je reste. 
 

 
 

* Les autres invités furent une chanteuse Allemande qui chante un truc qui donne envie de bouger, Julien Clerc sur "la jupe en laine", Coralie Clément la frangine sur "une chaise à Tokyo" et Jeanne Chéral sur "Cours"  
* On remarquait dans la salle outre Pierre Lescure, maître des lieux, le couple Christopher Thomson- Géraldine Pailhas

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 20:42


Le 7 octobre, Joseph d'Anvers présentait au Nouveau Casino son deuxième album "les Jours sauvages".
Plus rock et pop que son premier opus, qui était assez répétitif et ennuyeux. "Les Jours sauvages" recèle quelques vrais bons morceaux aux mélodies entraînantes et aux textes soignés. En titre phare, "Kids" que l'on peut écouter sur les ondes, pourrait donner à Joseph d'Anvers une reconnaissance publique qui lui manque encore.

Sur scène, d' Anvers fait montre d'une belle présence et d'une réelle attitude rock. Les guitares électriques se font plus présentes que sur le LP et sa voix toujours prenante. Accompagné par de parfaits musiciens, le chanteur a accueili Money Mark, membres des Beasty boys, pour interpréter leur duo "Kids". 
D'Anvers installe rapidement une belle complicité avec le public qui conquis rappellera à trois reprises le chanteur et ses musiciens, pour prolonger cet excellent moment.


Joseph d'Anvers fait partie des nominés pour le Prix Constantin de cette année, ainsi que Barbara Carloti.

 

 

PS : on notait la présence dans le public d'Elsa Lunghini qui devait se dire qu'elle aurait mieux fait de faire appel à D'Anvers plutot qu'au fade Da Silva pour composer son dernier album...
 

 

 

 

 

 

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 21:53

En arrivant tranquillou, ce soir, à la Maroquinerie, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une file d'attente sur le trottoir de la rue Boyer. Moi qui pensais que Bensé était une jeune artiste quasi inconnu de tous comme de moi-même... au premier regard, le diagnostic tombe imparable : ça sent le fan club.
Et en effet, c'est une salle très chaude, en attente, prête à donner et à recevoir, qui entrera en communion avec Bensé. Toute la soirée le public debout comme un seul homme reprendra en choeur les refrains (et aussi quelques couplets) du répertoire Benséin. J'avais comme qui dirait un sacré train de retard...
Bensé, sans doute lui aussi un peu surpris par ce triomphe, était aux anges, qualifiant cette soirée de plus belle de sa vie.
C'est vrai que c'était sympa tout ce bonheur sur scène et dans la salle.
Par contre, côté répertoire ça m'a moins plus. Non pas que ce soit mauvais, mais l'impression d'avoir déjà entendu ces mélodies 10 fois ne m'a pas quitté de la soirée. Et ce ne sont pas les textes sans intérêt tant par le fond, que par la forme qui me convaincront.
Alors, il y a bien eu le duo avec Rose (sa bien aimée) qui était mignon tout plein, y'a bien eu un titre seul à la guitare qui était au-dessus du lot... Mais, il faut bien le dire, je n'ai rien trouvé de nouveau sous les cordes Benséennes.
Alors, tout de même, il faut saluer cette belle énergie sur scène et cet immense plaisir d'y être qui indéniablement habite Bensé.
C'est sympathique et ça peut suffire à vous faire passer une bonne soirée.
Pour ce qui est de l'écoute de l'album sur une platine à la maison, ce sera sans moi.


PS : en première partie Moja (?), très jolie voix et un répertoire entre Asia et Ayo. Sympa mais là aussi trop souvent entendu.

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