SansCrierArt: Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
A quelques jours de son mariage, Arnaud, qui a perdu la trace de sa fiancée Ann, tombe amoureux d'une autre, fait face seul à sa mère hystérique, sa belle famille envahissante et ses potes névrosés, aux travaux de son futur appartement et aux préparatifs de la cérémonie.
Encore un excellent casting avec en tête Emmanuelle Devos, Nicole Garcia et Valerie Donzelli. En premier rôle, Benjamin Biolay tire très bien son épingle du jeu.
La mise en image assez moche et un problème certain de rythme desservent ce film qui offre pourtant de bons moments.
De bons ingrédients et une recette pas mal sur le papier n'empêchent pas la cuisinière de se planter un peu.
8 retraités britanniques, pour la plupart en manque de finance, partent en Inde vivre une retraite bien méritée dans un palace aux prix défiants toute concurrence. Tout d'abord effrayés par la pauvreté, la foule et le bruit, puis séduit par la gentillesse de la population, la beauté du pays et son déferlement de couleurs, ces retraités vont voir leur vie bouleversée.
Les scénaristes ne se sont pas foulés. Si l'idée de départ à de quoi séduire, elle tourne vite à vide. La mièvrerie est en tête de pont et toute cette guimauve finie par lasser. Bien sûr, le casting est irréprochable mais cela ne suffit pas à nous sauver de l'ennui.
Jennifer Marshall, actrice vedette d'une série américaine à succès, décide de quitter la série. Jeannne, sa voix française, refusant son futur statut de chômeuse, part à Hollywood pour convaincre Jennifer de changer d'avis.
Quelques bons gags, de bonnes répliques mais une histoire sans surprise.
Hollywoo vaut essentiellement par la présence de Florence Foresti qui porte le film dans un numéro sur mesure.
Curiosité du film : découvrir Jamel Debbouze totalement transparent face au talent de Foresti.
En 1915, Andrée Heuschling vient se proposer comme modèle à Auguste Renoir. Le peintre, qui vient de perdre sa femme et qui a deux fils à la guerre, peint chaque jour, malgré la vieillesse, son corps meurtrie et ses mains déformées par le temps, cherchant sans cesse à capturer la beauté qui l'entoure.
Beauté des images gorgées de couleurs, réalisation jouant sur les profondeurs de champs et les flous, travail remarquable sur la lumière, c'est par l'image que le film séduit d'emblée.
Michel Bouquet, toujours grand, campe Auguste au crépuscule dont la soif de vie est intacte. Vincent Rottiers, futur grand, incarne un Jean sensible et élégant. Tous les deux forment un beau duo père-fils.
Le récit lent et contemplatif manque malheureusement de ressort pour éviter totalement l'ennuie.
Aux Etats-Unis, dans les années 70, Sixto Rodriguez, personnage étrange, enregistre deux albums qui ne rencontrent aucun succès. Pourtant, à l'autre bout du monde, en Afrique du Sud, la jeunesse assoiffée de liberté s'échange ces chansons sous le manteau. Mais de cette Afrique sous "embargo" pour cause d'apartheid, aucune information ne sort et Rodriguez n'a pas vent de cette réussite.
Cette incroyable histoire de génie de la musique incompris de ses citoyens et vénérés au bout du monde semblerait un peu ridicule sortie de l'imagination des prolifiques scénaristes d'Holllywood. Mais la réalité est parfois plus romanesque que la fiction et le destin de Rodriguez est bien réel. Cela donne un documentaire captivant, émouvant et musicalement très agréable. Car le musicien a du talent et ses mélodies sont bien agréables.