© Isabelle Dujardin
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SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.
© Isabelle Dujardin
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Deux artistes de music-hall prennent un bateau croisière pour la France. Lorelei, la blonde, préfère les hommes très riches, Dorothy, la brune, craque pour les plus beaux surtout s'ils sont fauchés.
La scène d'entrée qui précède le générique qui voit Maryline Monroe et Jane Russell chanter et danser est culte. Le numéro musical sur le cultissime "Diamonds are a girl's best friends" est un régal et on reconnaît parmi les danseurs George Chakiris. Toutes les chansons sont des tubes et Maryline joue encore parfaitement les fausses idiotes car elle peut "être intelligente mais la plupart des hommes n'aiment pas ça." Jane Russell est géniale en femme fatale qui sait ce qu'elle veut et n'a pas la langue dans sa poche.
C'est très, très drôle et peu flatteur pour les hommes.
Année de sortie : 1953
"Woyzeck" est un classique de la littérature allemande. Bon...
Pour pallier mon ignorance et pour le plaisir d'assister à une nouvelle mise en scène de Gwenael Morin je me suis rendue au théâtre Bastille.
"Woyzeck" est une pièce inachevée et fragmentaire (y'a des petits bouts aux 4 coins) de Georg Büchner qui raconte l'histoire d'un soldat malmené par un entourage qui profite de sa naïveté et de sa pauvreté. Sa concubine et mère de son enfant le trompe à la vue de tous. Trahi par celle qu'il aime et usé par les manipulations et le mépris des autres, Woyzeck, mené par un excés de lucidité, se précipite dans la folie.
Le texte de Büchner (en tous cas sa traduction) porte des moments magnifiques. L'écriture est belle et le propos vous emporte. Les moments méchamment drôles sont nombreux sans que l'on sache très bien si face au drâme de Woyzeck on peut en rire.
La mise en scéne de Morin déborde d'idées géniales saisissantes. Comme toujours dans un décor anachronique et quasi inexistant, les comédiens dégueulent d'énergie. L'engagement physique est impressionnant et n'empiète aucunement sur la qualité du jeu. Grégoire Monsangeon dans le rôle de Woyzeck est fascinant, Julian Eggerickx toujours aussi flippant et Virginie Colemyn est juste irrésisistible et les autres se baladent au même niveau.
Alors, il est vrai que la fin traîne un peu en longueur et que la pièce gagnerait sans doute à perdre un petit quart d'heure.
Mais, il n'en est pas moins vrai qu'une fois encore Gwënael Morin nous cueille avec sa mise en scène ludique, pleine de surprises loufoques et ses comédiens géniaux à l'énergie folle.
Comme cela fait plaisir de voir un film " Made in America" offrir de vrais beaux plans de Cinéma.
Cinéma avec un grand C comme "Ces travellings ils partent d'où, ils s'arrêtent quand ?", "Cette idée de mise en scène géniale", "Ces clins d'oeil aux maîtres du genre je les ai reconnus", "C'est beau cette lumière et ces couleurs", "Ca me coupe le souffle ce plan là !!!"
Di Caprio prouve à nouveau qu'il n'est pas qu'un fantasme pour midinette mais aussi un excellent comédien. De tous les plans, il est impeccable.
L'histoire est suffisamment intelligemment écrite pour vous tenir en haleine pendant près de 2h30 et vous faire tourner chêvre bien longtemps après que le film soit fini. Manipulation crieront certains. Pas faux mais quand c'est aussi bien fait, on en redemande.