SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 20:53

doris-darling-zabouille.jpgDoris Wallis, chroniqueuse people et critique théâtrale d'une cruauté sans pareil, est traînée devant les tribunaux par une de ses victimes.

La première partie de cette pièce contemporaine anglaise dresse le portrait haut en couleurs de son héroïne aux naseaux saupoudrés. Les dialogues sont ciselés et offrent une vacherie à la minute. C'est à tout coup drôle et souvent hilarant. Le rire s'impose, envahit tout. A tel point que, quand se présente l' entracte (20 secondes de tutu), on se demande si la pièce pourra tenir à ce rythme effréné jusqu'au bout. Et effectivement, la pièce impose en seconde partie un rire moins intense, bien que toujours présent.

La loufoquerie reine qui s'est installée dès les premières secondes ne quitte pas la scène. Les comédiens excellents, à commencer par Marianne Sergent totalement déjantée, ne lâchent rien. Car si Doris Darling joue sur le registre de l' outrance, c'est avant tout la qualité des comédiens et la précision de la mise en scène qui maintiennent la pièce sur le fil sans jamais la laisser verser dans le n'importe quoi. La gestuelle des comédiens, proche des comics, est au diapason de la mise en scène rythmée à l'habillage aussi inventif et farfelu que celui des personnages. Le spectateur sans défense est emporté dans ce délire burlesque. Ainsi, quand au dernier quart d'heure, Doris Darling regarde impuissante et incrédule ces quatre comparses se jouaient d'elle, elle semble rejoindre les spectateurs consentants, pris en otage de ce délire incontrôlable.

Totalement déjanté, joyeusement méchant, un brin grossier et irrésistiblement drôle.

 


 

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 19:33

Chercher-Hortense.jpgIva demande à son mari, Damien, d'intervenir en haut lieu, c'est à dire auprès de son père, pour éviter l'expulsion du territoire de Zorica, une amie de sa belle-soeur...

 

La force du film c'est Jean-Pierre Bacri particulièrement inspiré, peut-être même jamais aussi bon. Il est entouré de comédiens au meilleur de leur forme : Claude Rich, Isabelle Carré, Kristine Scott Thomas et Jacky Berroyer.

Le récit se compose de façon un peu bancale et les effets de surprise sont éventés un peu trop vite pour être tout à fait efficaces.

On sourit souvent et on rit particulièrement à une scène hilarante dans un restaurant japonais entre Claude Rich et Jean-Pierre Bacri. Mais le fond de gravité et le cynisme qui tapissent le film laissent un petit goût étrange. 

A voir pour se faire sa propre opinion.

  

 

 

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 18:44

Racine-par-la-Racine-zabouille.jpgLa troupe de la Caravane Rouge propose, au théâtre de l'Essaïon, son petit Racine illustré. Les 11 tragédies de Racine sont condensées en 1h10, entre hommage et impertinence.

 

L'originalité du concept de départ est servie par de bonnes idées de détournement, une mise en scène imaginative et un mélange ingénieux de satires et de révérences. On remarque une petite faiblesse du côté du texte pas toujours à la hauteur de l'ensemble, l'auteur-metteur en scène semblant compter surtout sur le comique de situation. Les comédiens sont inspirés et passent avec une facilité déconcertante du sketch à l'incarnation de Phèdre, Andromaque ou Bérénice.

 

Pas besoin de connaître son racine par coeur ou d'être inscrit aux Alexandrins Anonymes pour passer un très bon moment.

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 20:06

quelques-heures-de-printemps.jpgLui, sort de prison. La quarantaine, taciturne, condamné à la réhabilitation, il traîne des pieds sans but précis dans une vie qu'il subit.

Elle, voit sa vie bousculée par le retour de ce fils passif. Septuagénaire, rigide et volontaire, condamnée par la maladie, elle fonce, non sans fragilité, vers la délivrance qu'elle s'est choisie.

Agacés l'un par l'autre, ils vivent, côte à côte, dans l'incommunicabilité jusqu'à l'ultime rencontre.

Bien que la promotion du film soit axée sur le suicide assisté, le thême central du film demeure la relation entre un fils et sa mère. Le film ne tombe quasiment jamais dans la lourdeur qui tend pourtant les bras à ce type de sujets.

Stéphane Brizé réalise de façon assez académique mais en de longs plans séquences qui laissent la place au silence et à l'imperceptible.

Aussi, le film doit beaucoup à ces comédiens. Héléne Vincent est tout simplement magnifique. Lindon, dans un rôle difficile avec peu de parole, est, une fois encore, excellent. Les seconds roles, Olivier Perrier et Emmanuelle Seigner, irradient.

Si le sujet du film vous rebute mais que le beau jeu peut faire votre bonheur, n'hésitez pas.

Le duo "Hélène Vincent Lindon" a lui seul vaut le déplacement.

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 20:57

Considéré comme le 1er film de science fiction, Le Voyage dans la lune,  film mueta été tourné en noir et blanc en1902.

Le film met en scène des scientifiques qui trouvent le moyen d´envoyer des hommes "dans" la lune. Fabrication de l´engin, propulsion, atterrissage dans l´oeil de la Lune, exploration de la lune, affrontements avec les autochtones et retour triomphal sur terre constituent le scénario de ce film burlesque de 14 minutes où Méliès se moque de ces astronomes/explorateurs.

Il existe une version couleur peinte à la main plutot vilaine. Mieux vaut visionner la version en noir et blanc.

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