5 novembre 2006
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Amoureux de John Lennon et de sa voix nasale, vous aimerez "Friendly Fire" le dernier album de Sean Lennon.
Dire que Sean a été trés influencé par le travail de son père est un bel euphémisme.
Le mimétisme est frappant. Cela va de la ressemblance physique contrôlée (les petites lunettes) ou non (c'est génétique), à la ressemblance vocale et à la forte proximité musicale.
Les pseudo-clones de John ne manquent pas. Mais, ils ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils sont issus directement de la famille.
Ainsi, on se souvient de l'ainé Julian qui nous proposait il y a quelques années un "Valotte" que l'on aurait juré tout droit sorti du piano de papa.
Le virus familial a donc également atteint le petit dernier.
"Friendly Fire" a aussi été écrit sous l'influence plus générale des années 70's. Ainsi, on retrouve quelque chose des Crosby, Still, Nash and Young et les Beatles, l' harmonica, le tambourin, la grosse caisse et les jolies voix masculines harmonieusement mélées, dans les deux premiers titres de cet album.
Et si vous pleurez toujours sur le regretté Elliot Smith lui même influencé par Neil Young et qui aujourd'hui influence beaucoup les jeunes chanteurs influencés par John Lennon..., vous pourrez le retrouver aussi un peu dans cet album.
Publié par zab
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Musique
4 novembre 2006
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20:38
Ouiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!
Woody Allen est de retour au cinéma.
Derrière l'objectif mais aussi devant la caméra.
Et qui a t-il de plus irresistiblement drôle que Woody Allen à l'écran ?
Dans Scoop, le scénario a finalement assez peu d'importance.
Ce qui compte c'est le couple Scarlett Johanson - Woody Allen, qui réécrivent ici le duo comique.
Woody nous offre un festival de bons mots typiquement Allenien. C'est dense et terriblement drôle.
Match Point était un très bon film mais ce n'était pas vraiment un Woody Allen.
Ici, on retrouve la marque du maitre dans ce qu'il a de plus drôle.
Et moi j' adôôôôôôôreeeee.
Publié par zab
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Cinéma
3 novembre 2006
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00:36
Franky O'Right débarque tout droit de Las Végas. Là-bas il jouait dans le cabaret le plus petit de l'ouest américain. Look d'Italo-Américain, cheveux très gominés, petite moustache, costume trop grand, Franky vient à Paris apporter, en version originale, le rêve, les paillettes, la magie de Las Végas ! Si Franky n'est pas tout à fait au point, il a plus d'un tour dans son sac.
Franky O' Right c'est Alexandre Pavlata artiste multi-facettes issu du cirque et au CV déjà bien garni. Vous dire quel genre de spectacle il nous propose là, est au dessus de mes compétences :
Stand up ? Sans doute
Cabaret ? Aussi.
Mime ? Oui
Cirque ? Pourquoi pas.
Un peu de tout ça et quelques petites choses autres aussi.
Son spectacle doit beaucoup à son entrée en matière. Véritable chauffeur de salle, il s'approprie dés le premier quart d'heure le public déchainé. Bons mots sur les Américains et ces "french intellectuals", pas de danse, distribution de cigarettes, bières, joints, cocaïne, héroïne et ecstacy afin que l'assistance soit la plus détendue possible et prête à accueillir "the show". Certainement la meilleure partie du spectacle plutôt hilarante et à la fin de laquelle il finit totalement nu, s'étonnant que le public ne soit pas dans le même état que lui.
Le public prêt, le "show" de Francky o'Right peut commencer. Re pas de danses, pirouettes, tours de magies ratés à la poésie ringarde, french hommages se succèdent, jusqu'à une interprétation très personnelle et pas trop mal de Roméo et Juliette, Roméo étant Francky et Juliette sa main droite.
Le personnage de Francky est plutôt drôle et l'énergie du comédien assez communicative. Il joue beaucoup avec le public dont il encourage les interventions et relève le défi de présenter un spectacle entièrement en anglais et compréhensible par tous. Le public semblait ravi.
Cependnat, le spectacle gagnerait en efficacité en étant un peu moins répétitif (trop de moment musicaux sur lequel Francky danse) et souvent facile. C'est du grand guignol (qui ravierait sans doute le Patrick Sébastien du samedi soir.).
Aussi, j'y ai parfois perçu la couleur du remplissage. Ce qui est dommage pour un spectacle qui ne dure qu' 1h15...*Francky revient à l'Européen du 5 au 31 décembre MAJ du 15 février : Francky est toujours à l'Européen jusqu'au 31 mars et accessoirement chez Denisot ce soir*
Publié par zab
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Théâtre - Danse
29 octobre 2006
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21:12
Ce week-end, France 3 nous propose de nous plonger dans l'intimité de l'Affaire Villemin.
Intimité des victimes Christine et Jean-Marie Villemin, intimité de la justice égarée et de la police ripoux, intimité de la presse déchaînée et sans scrupule, intimité de Laurence Delcourt reporter dépassée et écoeurée par ce qu'on lui fait faire, par ce qu'elle voit et qui se débat.
L'Affaire Villemin ça fout la trouille et des sentiments trés forts comme le dégoût et la honte mais aussi la compassion et le respect.
Dégoût de la Presse en meute qui se jette sur les Villemin et ne recule devant aucun stratagème pour sortir le scoop. A commencer par Jean Ker, reporter-photographe pour Paris Match qui en échange de photos exclusives fait écouter aux Villemin certains procés verbaux qui accusent Laroche (que tuera quelques semaines plus tard Jean-Marie Villemin...).
Interviewé à Arrêt sur Images ce dimanche, il était quasi sans regret, inconscient de l'irresponsabilité et de l'ignominie de son comportement tout le long de cette affaire. N'en tirant aucune leçon, par contre, très fier de ses photos et de ses scoops...
Jean-Michel Bezzina, ensuite, correspondant à la fois pour Agence France Presse, RTL, Le Parisien, France Soir..., il lance les accusations fantaisistes sur Christine Villemin et s'acharne sur elle.
Honte de notre police et de notre justice (bien que depuis l'affaire Outreau, le juge Lambert fasse figure de petit joueur dans le cercle des incapables...),
Honte pour Marguerite Duras, vieille folle à la plume assassine.
Honte de la nature humaine qui mène les hommes aux comportements les plus vils et les plus lâches, perdant la raison et étrangers à toute forme d'empathie.
Compassion pour Christine et Jean-Marie Villemin qui ont survécu à l'invivable : mort par assassinat de leur enfant, infamie de la presse, acharnement de la police, errement de la justice et de ses experts, accusation du pire, séjours en prison, suspicion portée par l'opinion publique pendant des années, poussés à la vengeance aveugle.
Respect pour Christine et Jean-Marie Villemin, celui que l'on doit à tous ceux qui se sont battus seuls contre tous, passant de l'état de victimes à celui d'accusés.
On ne sait toujours pas qui a assassiné le petit Grégory.
Mais, on a bien identifié qui sont les bourreaux de ses parents.
L'avocat des Villemin s'adressant à la presse dira :
"L'assassin du petit Gregory peut se réjouir il n'a plus besoin d'envoyer de lettres anonymes pour torturer ses parents, vous vous en chargez."
26 octobre 2006
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22:06
"En écrivant ce spectacle, je me suis autorisé à ne pas aller jusqu'au bout de mes phrases"
nous prévient Ben.
Aussi, ajoute-il vous vous rendrez compte que souvent ces phrases ne sont pas cohérentes. Par exemple, "ce midi j'ai mangé une cuisse de poisson" n'est pas une phrase cohérente. Non pas que cela n'ait pas été bon bien au contraire c'était délicieux. mais ce n'est pas une phrase cohérente".
C'est ainsi que Ben introduit son stand-up basé sur l'absurde.
Ben a plus d'une idée en tête et les abandonne souvent pour mieux y revenir. De ruptures en divagations, ouvrant parenthèse sur parenthèse, il part dans un sens revient dans l'autre mais retrouve toujours son idée de départ relevant l'exploit de ne pas perdre son public en chemin.
C'est inventif, poétique et original. Dans ce spectacle très bavard (le texte joue le premier rôle), le silence tient une part importante et intervient souvent et longuement. Ainsi, Ben oubliant ce qu'il fait là, se retourne pour essayer de voir ce que tout le monde fixe ainsi dans sa direction, vient s'installer dans la salle pour oter ses chaussures qui lui font mal au pied et retrouvant ses esprits revient sur scène pour nous raconter l'aventure surréaliste qui lui est arrivée alors qu'il rentré d'une soirée en 4x4 c'est à dire à 4heures du mat' à 4 pattes.
Que sa mère s'appelle Jean-Jacques et qu'il marche les pieds dans les poches ne sont que des détails sur lesquels il ne s'arrête pas car le rire suivant arrive très vite.
Ben, je l'ai découvert il y a 2 ou 3 ans déjà au Café Oscar. Tous les mercredi soir, de jeunes comiques prometteurs se partageaient la scène présentant chacun deux sketchs. Ben sortait déjà largement du lot, à tel point que nous l'avions suivi jusqu'à la Providence cette fois pour le stand up en entier.
Le spectacle a un peu changé depuis. Quelques suppressions et ajouts dans le texte de-ci, de-là, donnent du rythme et créent un peu plus de folie encore. Aussi, il y a maintenant une vraie mise en scène créé par Philippe Lelièvre (le prof de théâtre de la Star Ac').
Cerise sur le gâteau, Ben est un grand gars, assez distingué, brun, 26 ans et joli garçon. Ainsi, en plus d'être un comique drôle (c'est pas évident pour tout le monde...), poéte, intelligent, il est agréable à regarder.
Tentant, non ?
PS : Ben est au Palais des Glaces du mardi au samedi jusqu'au 30 décembre. Prix des places à 15€ pour les adhérents Fnac.
Publié par zab
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dans
Théâtre - Danse