SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 18:03

Poncho orange sur fond noir, noir de l'immaculé décor, noir comme les tenues des choristes percussionnistes du corps. Orange et noir, folie et discipline.
La discipline, indispensable à l'Art du claquement de doigts, du frollement des étoffes et des peaux, du claquement de langue et autres bruits de bouche.
La folie de Camille qui en déborde.
5 choristes-"percussionnistes", 2 human beatboxes et une nana du genre sale gosse entrainent le public dans le miracle de la musique des corps.
Difficile de réaliser qu'aucun instrument de musique traditionnel n'est en action (à part le piano qui intervient peu). Et puis, il y a la voix de Camille. Une voix parfaitement maitrisée de la cave aux plus hauts cieux. Un élément impressionnant de plus, dans cette broderie, ce travail d'une précision d'orfèvre. 

La première partie du concert se déroule enchainant merveilles du deuxième et troisième album. Pas un mot pour le public, de toutes façons déjà conquis et bouillant, partagé entre le besoin d'une écoute quasi religieuse et le violent désir d'acclamer. Trois quart d'heure de pure bonheur où le génie de Camille et sa troupe prend toute sa place. 
Puis, Camille s'adresse au public pour la première fois et lance un bonsoir qui sera le signe du commencement d'une autre forme de concert. A la fois déconnante et concentrée, souriante mais ferme menant le navire, Capitaine-chef d'orchestre à la partition précise, elle ne cessera d'encourager le public à prendre part à la création des chansons plus rythmées qu'en première partie et donc plus enclines à accueillir la participation du public. A partir de ce moment, le concert perd un peu de cohérence et devient un fourre-tout mélant l'exceptionnellement bon et le "simplement" distrayant. Les 2 human beatboxes s'affrontent en un duel impressionnant sous les encouragements et pas de danse tribale d'une Camille survoltée, les titres plus boum-boum du dernier album prennent la plus grande place, Camille nous offre un fabuleux "14 septembre" réorchestré en messe puis invite son cocker en un surprenant et très drôle duo de 30 secondes et clôt avec sa troupe ces 2 heures de concert en communion avec le public, au plus prés de la fosse et sans micro, sur "Paris" (et ceci dans une robe noir dont le dos décolleté ferait même rougir Mireille Darc qui en a connu d'autres). 

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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 18:04


  Barbara Carlotti à l'Européen c'est en chiffres :
  3 soirs
  1000 spectateurs
  1h50 de concert
  1 première partie (ce soir-là, JP Nataf, trés bien)
  40 degrés centigrade
  2 guitaristes (JP. Petit et JP Nataf encore)
  1 bassiste
  1 batteur
  1 alto, 1 violon
  1 clavier
  1 danseur

Pour les émotions et les sensations, c'était vachement bien !!!
Mais vous n'en saurez pas plus. Vous n'avez qu'à y aller vous même...
J'en ai assez de dire tout le temps "Barbara Carlotti c'est trop super top vachement bien que faut y aller la voir et écouter ses disques".

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 20:29

Arman Méliès est un chanteur français plébiscité par Télérama, Les Inrockuptibles et Libération entre autres.
Une bonne raison de se pencher sur le phénomêne, cette presse étant plutôt culturellement exigeante.
Arman Méliès, donc, présentait, ce mercredi et jeudi, dans la jolie salle du Divan du Monde, son nouvel et troisième album "Casino".

L'Arman Méliès écouté et vu hier est un chanteur fort sympathique et accueillant.
Une voix belle et douce, berçante qui se fait, curieusement, au fil des chansons, monocorde, monotone, tant et tant qu'on finit par espérer qu'elle déraille, qu'elle se brise, qu'elle crie.
L'Arman Méliès écouté et vu hier offre des mélodies aériennes, plutôt imparables qui s'avèrent au fil de la soirée étrangement semblables.
Sentiment accentué, ou peut-être même créé, par des orchestrations pas désagréables mais répétitives, sans risque, sans surprise. Des arrangements qui variétisent, FMisent, qui semblent chercher l'efficacité à tout prix, celle qui ménera au succès public peut-être.


L'Arman Méliès écouté et vu hier est un auteur doué. Ses textes sont beaux et musicaux.

Pour nous plaire vraiment, l´Arman Méliès vu hier, devrait habiller ses beaux textes et ses jolies mélodies d´arrangements plus surprenants et bousculer un peu ses trop sages interprétations.


*Sur son deuxième album, Arman Méliès chantait en duo avec Bashung (sur l'album duquel d'ailleurs il a écris deux titres). Hier, c'est Joseph d'Anvers qui est venu, le temps d'une chanson, accompagné Méliès de sa jolie voix et sa charismatique présence. De jolies reconnaissances*

 

 

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 22:04
Film à sketchs filmés en noir et blanc.
Quelques idées de mise en scène sympa mais musique un peu canibalisante.
Ensemble assez inégal avec  toutefois de bonnes idées et de vrais bons moments.
D'excellents comédiens très connus et moins connus.
Un peu décevant tout de même au regard de la bande annonce, finalement meilleure que le film.
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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 20:41

Il y a longtemps que je t' aime est le premier film écrit et réalisé par l'écrivain Philippe Claudel qui est une des plus jolies plumes du moment.

Si la littérature de Claudel enchante, au cinéma, l'auteur déçoit là où on ne s'y attendait pas : son scénario. Ainsi, l'intrigue ne tient pas plus loin que le premier tiers du film. Dés lors le secret de Kristine Scott Thomas n'en est déjà plus un. Aussi, sa fin convenue est bien loin d'être à la hauteur de sa belle et intrigante héroïne. Et bien sûr, la scène de la révélation finale est affreusement tire larmes et lourdingue, jusqu'aux dialogues sur-écrits alignant les poncifs.
Pourtant et malgré ces défauts, le film de Claudel touche dans le beau portrait de femme qu'il dessine. Interprétée par Kristin Scott Thomas qui est magnifique dans ce rôle de revenante. Dés la première image, cette femme étrange et triste captive. Face à Kristin Scott Thomas, le reste de la distribution est parfaite à commencer par Elsa Zilberstein qui
excelle aussi dans un rôle tout en retenu.

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